aucun polluant éternel détecté à Grenoble, Isère

aucun polluant éternel détecté à Grenoble, Isère
aucun polluant éternel détecté à Grenoble, Isère

Aucune trace de PFAS n’a été détectée dans l’échantillon d’eau du robinet prélevé à Grenoble (Isère) le 14 mai 2024C’est ce qui ressort d’une vaste enquête menée par France Bleu et la Cellule Investigation de Radio France, révélée ce jeudi.

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Au cours de cette enquête, France Bleu et la Cellule Investigation de Radio France ont réalisé 89 prélèvements sur l’ensemble du territoire français. Sur ces 89 échantillons testés, 43% contenaient des PFAS. A Grenoble, sur les 25 PFAS testés, aucun n’a dépassé les seuils de détection.

Des échantillons prélevés dans toute la France

Chacune des 44 radios locales de France Bleu a réalisé deux prélèvements entre mi-avril et début juin sur son territoire, en fonction de son bassin de population mais aussi des lieux où la présence de PFAS dans l’environnement était déjà connue grâce à des travaux de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) publiés en 2011. Les prélèvements ont ensuite été soumis à l’ Laboratoire agréé IanescoL’objectif de cette « sonde » était de détecter la présence éventuelle de la vingtaine de PFAS de la future réglementation française, applicable en 2026, et de cinq autres molécules déjà dans le viseur des régulateurs d’autres pays en raison de leur toxicité : GenX, H4PFOS ou 6:2FTS rejeté par Arkema (jusqu’à fin 2024), PFTeDA, PFODA, PFHxDA.

Les PFAS, des polluants pratiquement indestructibles

Les PFAS regroupent les substances per- et polyfluoroalkylées. Derrière ce mot barbare se cachent des molécules synthétiques, dérivées du plastique, apparues dans les années 1950 aux États-Unis. Depuis, ces molécules, près de 10 000 différentes, ont colonisé notre quotidien. On les retrouve dans les emballages, les poêles antiadhésives en Téflon, les produits d’entretien, les peintures, les pesticides, les shampoings, dans certains cosmétiques comme le mascara, dans les mousses anti-incendie et même dans les médicaments (selon le CNRS, 20 % contiennent des PFAS).

Ces molécules, alliage de carbone et de fluor, présentent une résistance exceptionnelle à la chaleur, à la lumière ou à l’eau et protègent donc le produit. Elles sont également utilisées pour leurs propriétés imperméabilisantes, antiadhésives ou antitaches. Des qualités devenues une menace : les PFAS sont pratiquement indestructibles. Ils mettent des décennies à se dégrader, d’où leur surnom de « polluants éternels », et s’accumulent donc dans l’environnement, contaminant les sols, les rivières, l’air et les aliments. Les PFAS s’accumulent également dans les organismes vivants.

Selon l’Agence européenne de l’environnement, ces perturbateurs endocriniens peuvent provoquer des cancers – notamment du rein et des testicules –, des lésions hépatiques, des maladies de la thyroïde, favoriser l’obésité, le cholestérol ou l’infertilité, augmenter le risque d’hypertension artérielle, provoquer une réponse réduite aux vaccins ou un faible poids à la naissance.

 
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