Car Avenue devient importateur d’Evum Motors en France et en Belgique

Le distributeur lorrain, présent dans quatre pays européens, distribuera la marque allemande de petits utilitaires électriques, Evum Motors, en France et en Belgique. Une nouvelle activité pour Car Avenue, qui cherche à se diversifier pour être moins dépendant de la vente de véhicules neufs.

Car Avenue devient importateur officiel d’Evum Motors en France et en Belgique. ©Le Journal de l’Automobile

Le monde de la distribution automobile est en pleine réflexion et cherche à se diversifier dans toutes les directions. « Notre chiffre d’affaires dépend trop de la vente de véhicules neufs »indique dans le préambule Amaury de BourmontPDG du groupe Avenue des voitures.

C’est pourquoi le groupe, dont l’activité s’étend sur quatre pays (France, Belgique, Luxembourg et Suisse), lance une nouvelle activité : celle d’importateur de véhicules.

Car Avenue est en effet devenu l’importateur officiel d’Evum Motors, marque allemande de petits utilitaires électriques destinés aux marchés français et belge dans un premier temps, puis probablement luxembourgeois dans un second temps.

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Cofondée par Martin Šoltés, Evum Motors est née en 2017. Elle produit un petit utilitaire 100% électrique, l’aCar, homologué N1 et disponible avec plusieurs styles de carrosserie (basculante, caisse, plateforme et châssis long). En 2023, le constructeur, basé à Munich et qui produit ses véhicules dans la même ville, a réalisé un chiffre d’affaires de 17,7 millions d’euros.

Evum Motors produit l’aCar, un petit véhicule utilitaire électrique 4×4. ©Le Journal de l’Automobile

Fabriqué en Allemagne

Durant cette période, Evem Motors a produit 950 véhicules, dont 930 ont été commercialisés, et emploie 110 personnes. La marque est présente en Allemagne, en Suisse, en Autriche, en Pologne et en République tchèque. « Nous cherchions un importateur en France, car nous pensons que votre pays sera le plus grand marché pour nos produits »présenté Martin Soltèsqui prévoit de lancer également sa marque dans les pays scandinaves et au Royaume-Uni en 2025.

Amaury de Bourmont, PDG de Car Avenue, et Martin Šoltés, co-fondateur d’Evum Motors, lors de la signature symbolique des 25 premiers véhicules achetés. ©Le Journal de l’Automobile

« La genèse de ce projet a été initiée par Vincent Cobéequi est président du conseil d’administration d’Evum Motors, recalls Amaury de Bourmont. De notre côté, nous cherchions à nous développer, non pas en tant que distributeur d’une autre marque, mais en tant qu’importateur. Nous avons rencontré les équipes d’Evum Motors, essayé le produit qui nous a tout de suite plu, car en plus de sa qualité de fabrication, il nous permet de proposer à nos clients un produit qui n’était jusque-là pas disponible dans notre portefeuille. »

Une dizaine de distributeurs en France

D’ici fin 2024, Car Avenue prévoit de nommer dix distributeurs pour la France et un ou deux en Belgique, dans le cadre d’un contrat distributeur-réparateur classique. « Dans un premier temps, nous ciblons les concessionnaires automobiles, mais nous pourrions également travailler avec des acteurs du machinisme agricole, ou encore du jardinage. »présente Pierre de Villette à chevronsdirecteur du développement chez Car Avenue.

Le groupe recherche également des partenariats plus larges, notamment avec des centrales d’achat. « Nous estimons un potentiel d’une centaine de véhicules par partenaire avec une force de vente dédiée »explique Pierre de Chevron Villette. D’ici trois ans, Car Avenue vise 1 500 véhicules en France et au Belux.

Importateur et distributeur

En plus de son rôle d’importateur, Car Avenue sera également distributeur pour la région Grand Est. « Nous aurons un showroom à Lesménils (54), dans notre centre Car Avenue Services, mais nous exposerons des véhicules dans les différentes concessions de notre territoire »specifies Amaury de Bourmont.

Le groupe estime que cette activité présente un potentiel important, notamment dans les Vosges et la Meuse, riches en zones forestières. De son côté, l’agglomération messine (57) est déjà intéressée.

Pour promouvoir la marque, Car Avenue investira massivement dans des salons BtoB dédiés, tels que Flotauto à Lyon (69), Agrimax et Urbast à Metz ou encore le salon des maires et collectivités locales à Versailles (78).

Car Avenue prévoit de vendre 1 500 véhicules d’ici trois ans. ©Le Journal de l’Automobile

Ville et campagne

L’aCAR dispose d’une charge utile allant jusqu’à 1 100 kg, d’une transmission intégrale grâce à ses deux moteurs électriques d’une puissance totale de 20 kW et d’une autonomie de 120 km, « parfaitement adapté à l’usage auquel il sera destiné »précise Stephane Rousselledirecteur des ventes de la marque.

Il est destiné aux zones urbaines (services techniques, voiries…) qui représenteront 50% du chiffre d’affaires ainsi qu’aux activités agricoles, viticoles, forestières (30% du chiffre d’affaires), mais aussi à la logistique du dernier kilomètre, au monde des loisirs (parcs d’attractions, centres de vacances) ou encore dans les zones portuaires et aéroportuaires. Il sera commercialisé à partir de 32.990 euros.

Réduire le poids du VN

Importer une marque s’inscrit clairement dans la stratégie de diversification du groupe Car Avenue. « Importer Evum Motors va nous permettre de découvrir un nouveau métier »says Amaury de Bourmont.

Parallèlement, le groupe a des projets ambitieux sur les véhicules d’occasion et le service après-vente. Sur ce dernier sujet, il lancera prochainement un programme de fidélité avec pour objectif d’attirer les propriétaires de véhicules de plus de trois ans dans les ateliers du groupe.

Elle s’appuie également sur les services, notamment la franchise Jantes Alu Services ou la logistique qu’elle a internalisée et ouverte sur l’extérieur. « Aujourd’hui, 40% de notre activité se fait en dehors du groupe »specifies Amaury de Bourmont.

Quant à la croissance externe, qui a permis au groupe de se classer 35ème en 2023et A la place des distributeurs européens, Amaury de Bourmont compte ralentir la cadence. « Nous allons faire une pause sur le sujetdit-il, sans rien exclure. Mais si on y va, ce sera pour des affaires de plusieurs centaines de millions d’euros afin de créer un hub et des synergies. » Dans le viseur, d’éventuelles acquisitions en Allemagne. « Nous travaillons sur des projets, mais rien de concret pour le moment »il confie.

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