Boutique en ligne d’opioïdes | Arrestation d’un deuxième suspect en liberté conditionnelle

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La police de Montréal a finalement arrêté non pas un, mais deux suspects qui étaient en liberté conditionnelle lors du démantèlement d’une pharmacie en ligne liée à deux surdoses mortelles. Les deux étaient censés être sous la stricte surveillance des autorités pénitentiaires fédérales pendant qu’ils terminaient leur peine dans la communauté.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) avait initialement annoncé l’arrestation d’un suspect mineur de 17 ans et d’un adulte de 24 ans, mardi, lors de cette opération menée contre le réseau de revendeurs qui vendaient des opioïdes synthétiques extrêmement puissants à une clientèle jeune.

Le magasin actif sur Instagram et Telegram opérait sous le nom de « Kushtard », selon nos informations. Les policiers relient ce fournisseur au décès par surdose du jeune Mathis Boivin, 15 ans, dont l’histoire a fait le tour du Québec en janvier dernier. Nos recherches ont également permis de relier la même cellule de revendeurs au décès par surdose de Nikian Levesque-Vanny, 19 ans, en mai dernier.

La presse a révélé mercredi que le principal suspect arrêté jusqu’à présent, Laxshan Mylvaganam, purge toujours une peine de deux ans et neuf mois de prison imposée par un juge en 2022 pour trafic de drogue sur Snapchat.

Comme l’exige la loi, il a été libéré après avoir purgé les deux tiers de sa peine, en décembre 2023. Il a pu recouvrer la liberté, mais a dû se plier à des conditions strictes, notamment celle de rester loin du monde de la drogue et de permettre au Service correctionnel du Canada de surveiller toutes ses communications électroniques. Selon la police, il a tout de même réussi à exploiter un business florissant de vente de drogue sur les réseaux sociaux.

Deux autres accusés

Lors de la comparution de M. Mylvaganam au palais de justice de Montréal mercredi, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a révélé que deux autres suspects majeurs avaient été arrêtés lors de la grève de mardi. Ils ont également été présentés devant le juge pour être inculpés.

C’est le cas de Simon Gerardo-Paquette, 34 ans, de Rawdon, qui a été accusé de possession de stupéfiants en vue d’en faire le trafic. Au moment de son arrestation, l’homme de 30 ans purgeait également toujours une peine de deux ans et quatre mois de prison imposée précédemment pour possession de 170 000 comprimés de méthamphétamine en vue d’en faire le trafic.

Le pénitencier ne l’avait pas pour autant calmé puisque les gardiens avaient découvert dans sa cellule un alambic artisanal et 15 litres d’alcool frelaté, selon une décision de la Commission des libérations conditionnelles du Canada. Intoxicé au GHB, il avait aussi agressé deux membres du personnel pénitentiaire.

M. Gerardo-Paquette a néanmoins bénéficié d’une libération conditionnelle d’office après avoir purgé les deux tiers de sa peine en mai dernier. La Commission des libérations conditionnelles lui a interdit de s’associer au monde du trafic de drogue pendant qu’il terminait sa peine dans la communauté. Il a également dû permettre au Service correctionnel du Canada de surveiller tous ses messages textes, ses appels et ses interactions sur les réseaux sociaux.

Mais quatre mois après sa libération, il est de nouveau derrière les barreaux.

Un troisième accusé majeur, Philippe Lévesque-Plamondon, 37 ans, de Montréal, a également comparu pour possession de stupéfiants en vue d’en faire le trafic. En sanglots devant le juge, peinant à parler à travers ses larmes, il a dit ne pas comprendre les raisons de son arrestation.

« Je n’ai rien à voir avec ça ! », répétait-il sans cesse. Il a été libéré pour la suite de la procédure.

Un mineur de 17 ans accusé doit comparaître plus tard devant le tribunal pour mineurs dans la même affaire.

 
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