Déception en revanche pour ceux qui espéraient retrouver la pierre de Chazelles dans le socle de la statue de la Liberté. Un mythe partagé par de nombreuses villes de France (Cassis, Ruoms, Damparis…). En réalité, les blocs de granit provenaient des carrières de Beattie, dans le Connecticut, comme l’explique Connecticut History, un fonds soutenu par l’État et dédié aux sciences humaines.
Une tapisserie ancienne du Château de Verteuil
La Charente abrite également des musées. Les sept panneaux de la tapisserie « La Chasse à la Licorne » sont exposés dans la galerie 17 du Musée du Cloître, au nord de la ville. Cette œuvre, datée entre 1455 et 1506, fut achetée en 1937 par le magnat du pétrole John Davison Rockefeller junior à la famille La Rochefoucauld. Jusque-là, elle décorait le château de Verteuil.
Autre vestige culturel : la lettre de Giovanni da Verrazano au roi François Ier, conservée à la bibliothèque Morgan. L’explorateur annonce avoir baptisé sa découverte ‘Angoleme’, en référence au « royaume sur lequel (François Ier) régnait aux époques de moindre fortune (avant d’être roi, il était comte d’Angoulême) ». Il baptisa également la baie de New York « Sainte-Marguerite », en l’honneur de la sœur du roi… Marguerite de Valois. Le manuscrit original sera exposé au public de mai à septembre. Précieux et fragile, il est normalement protégé dans les réserves de la bibliothèque et seul un fac-similé peut être consulté.
Si Angoulême a disparu, une autre « Nouvelle » Charentaise a persisté. Au nord de l’île de Manhattan, New Rochelle abrite 80 000 habitants. Elle doit son nom à ses fondateurs, des protestants de La Rochelle fuyant les persécutions suite à la révocation de l’Edit de Nantes en 1685 par Louis XIV.
Il reste une trace omniprésente des deux Charentes : le cognac. Le spiritueux est exposé dans les vitrines des magasins d’alcool, aux arrêts de bus et sur les enseignes de plusieurs bars. Hennessy a même une allée qui porte son nom dans le Bronx.
Français
