« Pour certaines entreprises, ce sera un désastre »

« Pour certaines entreprises, ce sera un désastre »
« Pour certaines entreprises, ce sera un désastre »

En resserrant la vis à l’immigration temporaire, le gouvernement fédéral plonge de nombreux travailleurs et entrepreneurs dans l’incertitude, soutient l’avocat spécialisé en immigration Maxime Lapointe.

• A lire aussi : Ottawa resserre la vis sur l’immigration temporaire

Sur les ondes de LCN, ce dernier a souligné que l’annonce d’Ottawa mercredi signifie que la liste des professions admissibles au traitement simplifié au Québec, qui jusqu’à présent n’avait aucune limite, sera fixée à un plafond de 10% par entreprise.

« Pour certaines entreprises, ça va être un désastre. Je vous donne un exemple : j’ai un restaurant de type Cage aux Sports, j’ai 100 employés, j’ai 30 cuisiniers issus de ce programme et donc, à partir du 26, je n’aurai le droit d’avoir que 10 cuisiniers. Donc, ça veut dire que j’ai 20 cuisiniers que je ne pourrai pas renouveler », illustre l’avocat.

Cette mesure forte du gouvernement fédéral prend donc le pas sur d’autres mesures annoncées précédemment par le Québec.

Me Lapointe estime que le gouvernement Legault se retrouve maintenant dans une position inconfortable.

« Si vous saviez que les professions admissibles au traitement simplifié, qui sont admissibles au recrutement illimité, allaient tomber le 26 septembre, je pense que les entreprises québécoises auraient aimé le savoir », affirme l’avocat en immigration.

Le resserrement des règles d’immigration ouvre la porte au travail illégal ou à d’autres répercussions qui pourraient même toucher tous les citoyens, croit Me Maxime Lapointe.

« Nous pouvons toujours augmenter les salaires à 27,47 $ [l’heure] au Québec pour être exempté du 20% qui deviendra 10%. Les postes bien rémunérés ne sont pas touchés, mais là on va payer le panier de fraises à combien si on doit payer 28$ [l’heure] pour un étranger ? explique-t-il.

De manière générale, l’avocat critique Ottawa pour le manque de prévisibilité pour les entreprises et les travailleurs temporaires.

« Si j’avais été ministre fédéral de l’Immigration […] « J’aurais dit : écoutez, je vous donne 18 mois de suspension de votre permis de travail actuel pour vous permettre dans les 18 prochains mois de demander et d’obtenir la résidence permanente ou de trouver une autre option de permis de travail, car dans 18 mois, les règles vont changer », proclame Me Lapointe.

Pour voir l’interview complète, regardez la vidéo ci-dessus.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Que se passe-t-il si vous cassez un vase, une sculpture ou un tableau dans un musée ?
NEXT le vaudeville qu’est devenu le Parlement canadien