Fribourg Olympic tente à nouveau sa chance en Ligue des Champions

Fribourg Olympic tente à nouveau sa chance en Ligue des Champions
Fribourg Olympic tente à nouveau sa chance en Ligue des Champions

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Roberto Kovac et ses coéquipiers affronteront jeudi à Antalya, en Turquie, les Suédois de Norrköping. Une victoire permettrait aux champions suisses de se qualifier pour la phase de poules.

Roberto Kovac a profité de l’été pour se remettre en forme. « Physiquement, je me sens bien. Ma tête aussi est comme avant », confie-t-il. © Jean-Baptiste Morel-archives

Roberto Kovac a profité de l’été pour se remettre en forme. « Physiquement, je me sens bien. Ma tête aussi est comme avant », confie-t-il. © Jean-Baptiste Morel-archives

Publié le 18/09/2024

Temps de lecture estimé : 6 minutes

Antalya, la station balnéaire turque choisie par la Fédération internationale de basket-ball (FIBA) pour accueillir les éliminatoires de la Ligue des champions, épisode 2. La première partie avait laissé Fribourg Olympic sur le carreau dès le deuxième match, perdu contre Varsovie. Mais l’aventure avait permis de souder un groupe que le sélectionneur belge Thibaut Petit venait à peine de prendre en main.

Même période, même lieu, même contingent ou presque. Un an plus tard, les Fribourgeois sont de retour sur les bords de la mer Méditerranée, où ils affronteront ce jeudi après-midi (15h30) les Suédois de Norrköping, vainqueurs des Azéris de Sabah au tour précédent. Une petite surprise sur laquelle Roberto Kovac n’aurait pas osé miser, a-t-il admis lundi à la veille du grand départ. A la veille, aussi, d’une saison 2024/25 qui sera européenne quoi qu’il arrive puisque le champion suisse participera à la FIBA ​​Europe Cup en cas de non-qualification pour la Ligue des champions.

Une première à 34 ans

Roberto Kovac a voyagé des deux côtés de l’Europe. N’a-t-il pas joué en France, en Islande et en Croatie, d’où il est originaire, en plus des nombreux voyages qu’il a effectués avec l’équipe suisse ? Mais à 34 ans, et aussi surprenant que cela puisse paraître, le latéral tessinois n’a encore jamais goûté à une Coupe d’Europe, quelle qu’elle soit.

« C’est mon 18et « Je fais une saison en Suisse et, à force d’affronter les mêmes adversaires, tu sais ce qui t’attend. Jouer la Coupe d’Europe, ça change un peu, ça donne quelque chose de nouveau, surtout après une longue carrière comme la mienne. C’est dommage que je n’aie pas vécu ça à 25 ans : peut-être que ça m’aurait ouvert des portes. Mais je suis déjà content de pouvoir vivre une telle expérience, même si sortir de chez moi tous les quinze jours pendant trois ou quatre jours ne sera pas simple », soupire celui qui a accueilli son deuxième enfant fin juin.

Comme il le pouvait

Ainsi, papa n’était plus le tireur mortel qu’il aurait pu être, en raison d’une opération au genou qui l’a tenu éloigné des courts entre novembre 2023 et avril 2024. De retour pour les play-offs de la SB League, le Nou L’Olympien de 24 ans a fait ce qu’il a pu, grimace-t-il. « J’étais suffisamment en forme pour rester sur le terrain sans faire trop de bêtises et pour donner un coup de main en attaque, mais je n’étais pas capable de faire beaucoup plus. » Un sourire contrit.

« Il me faudra quelques matchs pour retrouver le rythme »
Roberto Kovac

Avec huit entraînements hebdomadaires entre le Tessin et la Croatie, l’été de Roberto Kovac a été particulièrement studieux. A l’image des matches de préparation qui l’ont vu inscrire entre 16 et 20 points, à l’exception du dernier en Allemagne face aux Belges du Limbourg. Le « sniper » a-t-il récupéré toutes ses sensations ? « Physiquement, je me sens bien. Ma tête aussi, c’est comme avant. Mais il me faudra quelques matches pour retrouver le rythme », prédit-il.

Williams et Kazadi

Face à une équipe de Norrköping réputée pour sa vitesse et sa propension à tirer de loin, Fribourg Olympic aura besoin des qualités offensives et défensives, car elle les possède, de sa gâchette la plus sûre. Il devra aussi s’appuyer sur la stabilité d’un effectif qui offre plus de garanties que le précédent, estime Roberto Kovac.

« On est meilleurs, on est prêts. On s’est surtout concentré sur la BCL (Ligue des champions, ndlr), ce qui n’était pas forcément le cas l’an dernier », compare-t-il. Et d’ajouter : « Blessé, Jo (Kazadi) n’a pas fait le déplacement. Je n’oublie pas que Ross (Williams) venait de nous rejoindre et découvrait la vie de professionnel. Aujourd’hui, c’est un joueur aguerri, qui a beaucoup progressé. Et puis, on n’avait pas Mezie… »

Chimezie – Mezie – Offurum : Ailier américain de type athlétique qui a vite fait oublier le fluctuant Xavier Green, qui a certes un profil différent. « Mezie nous donne un surplus d’énergie, poursuit Roberto Kovac. Comme Natan (Jurkovitz), il court vite et pousse beaucoup en transition. Sur coups de pied arrêtés, il doit encore apprendre, mais il en a envie. »

Si proche, si loin

Si près, si loin. Fribourg Olympic n’est plus qu’à deux victoires – après Norrköping serait une rencontre avec le vainqueur de Benfica (Por) – Samokov (Bul) – du grand bonheur. Mais le moindre faux pas est interdit et il n’est pas à l’abri de repartir déçu de Turquie. « Il ne faut pas sous-estimer cette compétition, prévient Roberto Kovac. Passer Norrköping ne sera pas facile. Alors, Benfica, qui a joué en phase de poules ces deux dernières saisons, ce sera encore plus dur ! Mais dans un bon jour, si tu es chaud et que tu mets tes tirs au fond, pourquoi pas ? »

Au programme

Antalya (Tur), éliminatoires de la Ligue des Champions. Deuxième tour :

Fribourg Olympic – Norrköping, jeudi 15h30 (en direct sur Youtube)

« Norrköping me fait penser à nous »

« Il n’y a eu aucun pépin durant le voyage, tout s’est déroulé comme prévu. Les gars sont contents d’être ici, l’énergie est bonne. Ils sont surtout curieux de voir de quoi ils sont capables et moi aussi. » Thibaut Petit n’est pas à Antalya pour prolonger un été pas assez chaud à son goût. Ce jeudi, vers 15h30, « son » Fribourg Olympic s’attaquera au premier grand rendez-vous de sa saison.

A Norrköping, vainqueurs 75-71 des Azerbaïdjanais du Sabah mardi au premier tour des éliminatoires de la Ligue des champions, les Fribourgeois affrontent une équipe « qui nous ressemble », ose le coach belge. « Collectivement, les Suédois me font penser à nous, car ils aiment partager le ballon et parce que le danger ne vient pas d’un seul joueur », ajoute celui qui veillera à limiter le nombre de rebonds offensifs accordés à l’adversaire – le Sabah en avait donné 15.

Après six semaines Après une préparation ponctuée de cinq matches amicaux, Fribourg Olympic saura enfin ce qui l’attend. «Mezie (Offurum, ndlr) et Massimiliano (Dell’Acqua) sont nouveaux dans l’effectif, rappelle Thibaut Petit. A l’exception de nos joueurs suisses expérimentés (Kazadi, Cotture, Jurkovitz et Kovac, ndlr), personne n’est vraiment habitué à disputer ces matches avec une pression un peu différente. On verra si on a appris de l’année dernière.»

A noter qu’en cas de succès face à Norrköping, les Fribourgeois joueraient leur ticket pour la phase de poules samedi contre le vainqueur du match entre Benfica et le club bulgare Rilski Sportist, basé à Samokov.

Diplômes et envies

A 34 ans, Roberto Kovac n’est pas prêt à prendre sa retraite sportive. « Honnêtement, je pense que je peux jouer jusqu’à 40 ans ! La vieillesse est dans le corps, pas dans la tête, et mon corps est encore en bonne condition », sourit l’arrière tessinois, pour qui l’avenir de sa carrière dépendra aussi des besoins de sa famille, que Luka, deux mois et demi, vient de rejoindre. « Dans deux ans, ma fille Mila commencera l’école. Ma femme veut que ce soit au Tessin. Rien n’est décidé, on verra ce qui est le mieux pour nous tous », explique celui qui obtiendra en janvier un bachelor en santé, performance et recherche à l’Université de Fribourg. De quoi imaginer une reconversion dans la préparation physique. A moins que Roberto Kovac ne se voie davantage comme entraîneur. « J’ai passé mon diplôme d’entraîneur J+S cet été, poursuit-il. Une chose que j’aimerais faire, c’est suivre d’autres cours l’année prochaine pour m’ouvrir toutes les portes possibles. »

 
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