L’AMC présente des excuses officielles aux peuples autochtones, « un point de départ »

L’Association médicale canadienne (AMC) a présenté des excuses officielles mercredi à Victoria pour son rôle et celui de la profession médicale dans les préjudices passés et présents causés aux peuples autochtones au sein du système de santé canadien.

Plus de 200 personnes, dont des dignitaires autochtones, ont assisté à une cérémonie sur le territoire traditionnel des Songhees et d’Esquimalt, à la lumière du jour. flaqueallumé par l’aîné inuk Martha Peet.

À tous les peuples autochtones vivant au Canada, nous présentons nos excuses. Nous sommes désolés. Nous regrettons la perte de votre confiance et le tort qui a été causé à vous, à vos ancêtres, à vos familles et à vos communautés. Nous reconnaissons que cela peut également avoir des répercussions sur les générations futures.

Une citation de Association médicale canadienne

Jimmy Durocher, un aîné métis, conseille l’AMC sur la voie de la réconciliation.

Photo: Radio-Canada

Jimmy Durocher, un aîné métis qui conseille laAMC sur le chemin de la réconciliation, a rappelé que les soins de santé sont un droit fondamentalet cela la vérité doit précéder la réconciliation.

L’AMCpar la voix de son président Dr. Joss Reimera admis ne pas avoir été à la hauteur des normes éthiques. Nous sommes conscients que nous avons privé les populations autochtones de ce niveau élevé de soins de santé.

Le racisme et la discrimination auxquels sont confrontés les patients et les prestataires de soins de santé autochtones sont déplorables, et nous en avons profondément honte. […] En ne parvenant pas à lutter contre le racisme systémique visant les peuples autochtones dans le secteur des soins de santé, nous avons échoué dans cette mission.

Une citation de Association médicale canadienne
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Le Dr Joss Reimer est le président de l’AMC, succédant au Dr Alika Lafontaine.

Photo: Radio-Canada

La question de la confiance

Marjolaine Sioui, directrice générale de la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador, salue le geste posé par laAMC. Ce que nous souhaitons [maintenant] [ce sont des] des changements concrets au niveau du système. Nous voulons également éliminer toutes les formes de discrimination systémique.

Dans une déclaration, le président du conseil d’administration de la Commission, Derek Montour, a déclaré qu’il espérait que l’action de la CommissionAMC sera une occasion de changements concrets et positifs au sein du gouvernement du Québec et de ses institutions.

Il ajoute : Reconnaître la discrimination systémique est une étape cruciale vers la réconciliation et la mise en œuvre d’actions concrètes pour assurer l’équité et la justice pour nos populations.

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Une danse traditionnelle lək̓ʷəŋiʔnəŋ (lekwungen) a accueilli les quelque 200 invités.

Photo: Radio-Canada

De son côté, Lorraine Echaquan, une cousine de Joyce Echaquan, espère que les excuses passeront au-delà des motset qu’ils sont accompagnés deactes et de changement durable.

Elle dit qu’elle a encore de mauvaises expériences à l’hôpital.

Il faudra du temps pour que la confiance soit là. […] Les gens ne font pas vraiment confiance [dans les] les médecins à l’hôpital, mais ils vont à leurs rendez-vous parce qu’ils n’ont pas le choix.

Une citation de Lorraine Echaquan

Reconnaître les blessures du passé pour préparer l’avenir

Dans le cadre de ce processus, leAMC a entrepris une revue historique de ses archives couvrant plus de 150 ans et de ses médias sociaux, ainsi qu’une revue des publications dans le Journal de l’Association médicale canadienne (JAMC). Cela a révélé le rôle de l’organisation à la fois par l’action et l’inaction dans les mauvais traitements infligés aux peuples autochtones.

LE JAMC est actuellement en cours, a déclaré leAMCà une révision similaire de son contenu, dont les résultats seront publiés en 2025.

L’AMC explique que cette revue des archives rapporte notamment les effets dévastateurs des hôpitaux sur Indiensexpériences médicales forcées, stérilisation forcée et alertes bébéainsi que le racisme systémique, la négligence et les abus au sein du système de santé.

L’ancien président de laAMCLe Dr Alika Lafontaine, qui fut le premier dirigeant autochtone de l’Association, estime que d’autres organisations devraient suivre le même type de processusIl affirme que leAMC a un un réel désir de changement et cela il reste beaucoup de travail à faire.

Un racisme subtil

Le Dr Alika Lafontaine dit que ses amis, sa famille et ses patients de partout au pays lui ont parlé de leurs expériences dans le domaine médical. Il dit que c’est racisme subtil qui est beaucoup plus répandu.

Un de mes premiers souvenirs de stage clinique [a été] de voir arriver deux patients l’un après l’autre avec les mêmes symptômes. On a demandé à l’un d’eux de se dégriser tandis que l’autre a subi un bilan complet pour crise cardiaque et accident vasculaire cérébral. [etc.]

Une citation de Dr Alika Lafontaine
>>Un homme en uniforme de médecin d'hôpital devant un bâtiment et un tipi.>>

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Le Dr Alika Lafontaine a été le premier dirigeant autochtone de l’AMC. (Photo d’archives)

Photo : Association médicale canadienne / Association médicale canadienne

Pour le Dr Alika Lafontaine, les excuses ont été nombreuses ces dernières années, et les gens veulent maintenant savoir quelles actions en découleront. [Les patients] je veux juste que le mal cesse.

Les excuses ne sont qu’un point de départassure pour sa part laAMC.

L’Association s’engage à améliorer la santé des Autochtones, à soutenir les médecins dans leur parcours de vérité et de réconciliation et à promouvoir la réconciliation en interne pour le personnel et la direction.AMCElle révisera notamment son Code d’éthique et de professionnalisme.

L’AMC prend en charge fortement Le principe de Joyce, ajoute le Dr Alika Lafontaine.

Ce principe vise à garantir à tous les peuples autochtones le droit à un accès équitable, sans discrimination aucune, à tous les services sociaux et de santé, ainsi que le droit de jouir du meilleur état de santé physique, mentale, émotionnelle et spirituelle possible.

Avec les informations d’Yvette Brend et Francis Plourde

 
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