Augmentation des attaques contre les agents de stationnement à Genève

Augmentation des attaques contre les agents de stationnement à Genève
Augmentation des attaques contre les agents de stationnement à Genève

Recevoir une amende pour un scooter mal garé ou pour dépassement du temps autorisé est rarement un moment de bonheur. Mais cela n’excuse pas tout. La Fondation du stationnement a dénoncé mercredi une augmentation ces dernières années des agressions contre ses agents qui, pour le compte des communes ou de la Ville de Genève, dressent des contraventions sur la voie publique. Une campagne de sensibilisation a été lancée.

« Les gens qui n’assument pas leurs erreurs viennent de plus en plus vers nous », constate Pierre Susini, responsable du bureau de la Fondation. A l’échelle de l’hostilité, il y a d’abord « l’usage direct du “tutoiement” informel, sans même dire bonjour ». Mais surtout, et c’est nouveau, « de plus en plus de passants, à pied, à vélo ou en voiture, nous prennent à partie lorsqu’ils nous voient opérer. Cela se traduit par des insultes, des doigts d’honneur, alors que nous ne faisons que notre travail ». De quoi provoquer stress et anxiété. Les agressions physiques restent rares, mais il y en a quelques-unes : « Les contrevenants bousculent nos employés ou frappent sur leur appareil de contrôle pour les empêcher de délivrer l’amende ».

De toute évidence, deux situations accroissent l’agressivité des usagers : lorsqu’ils sont stationnés sur un espace de livraison et, pour les conducteurs de deux-roues motorisés, lorsqu’ils se garent sur un trottoir, alors que la tolérance dans ce domaine a pris fin en 2021.

Il est difficile d’expliquer les raisons de cette hostilité croissante. Ce ne sont que des hypothèses, murmure Pierre Susini, « mais peut-être que la crise rend les gens plus attentifs à leur argent, et plus réactifs lorsqu’ils sont verbalisés ? Notre efficacité accrue grâce aux technologies modernes (scan-car, appareils de contrôle) et la difficulté de trouver des places de stationnement pourraient aussi jouer un rôle ».

La Fondation déplore « au moins un acte hostile par semaine » et entend désormais tous les signaler à la justice. Les victimes bénéficient d’un soutien psychologique et des services d’un avocat. L’institution précise également que ces situations n’ont pas eu d’impact négatif sur le recrutement et n’ont pas provoqué de démissions.

En plus de la Fondation du stationnement, la police municipale de la Ville de Genève sanctionne également le stationnement illégal. Elle n’a toutefois pas constaté d’augmentation des comportements agressifs envers ses agents.

Face à un employé de la Fondation ou à un policier, « le respect de l’autorité est sans doute, et malheureusement, différent, constate la capitaine Christine Camp, commandante de la police municipale. S’en prendre à l’un de nos agents – représentant de l’autorité de l’État – a aussi des conséquences plus graves ; cela peut entraîner des poursuites pénales, pour insulte ou refus d’obtempérer, par exemple. »

Le ton monte aussi à Lausanne

Dans la capitale vaudoise, le contrôle du stationnement est du ressort des assistants à la sécurité publique (ASP), sous l’égide de la police municipale. Le porte-parole de cette dernière, Sébastien Jost, constate que selon l’ASP, « les incivilités (manifestations virulentes, insultes) augmentent à leur encontre ». Impossible toutefois de dater et de quantifier cette tendance : « C’est une question de ressenti ». Le communicant peine à expliquer les raisons du phénomène. Quant aux plaintes déposées contre les contrevenants qui dépassent les limites, la police ne dispose d’aucun chiffre sur le sujet.

 
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