Le Service de la population et des migrants (SPoMi) de Fribourg a accordé en août 2021 un permis C à un Tunisien de trente ans. Pour obtenir le permis, l’homme avait signé, conjointement avec son épouse suisse, une déclaration officielle stipulant qu’ils vivaient ensemble et qu’aucune séparation n’était envisagée.
Il s’est toutefois avéré plus tard que l’information était complètement fausse. En réalité, le couple était séparé depuis un mois et le Tunisien cherchait déjà un nouveau domicile au moment de la signature des papiers. Pourtant, la Suissesse n’avait pas menti à la légère. Son ex « l’a menacée de représailles si elle ne le faisait pas, car il avait intérêt à obtenir le permis C. La femme a donc agi par peur de son mari. À l’époque, elle était soumise à une pression psychologique », décrit le Ministère public.
Si la femme a renoncé à son droit de porter plainte, le délit de contrainte continue automatiquement et le ministère public vient de condamner le Tunisien à 20 jours de prison, ainsi qu’à une amende de 400 francs. Cette peine relativement clémente s’explique par le fait qu’elle est complémentaire de deux autres peines prononcées en mars et juin 2022. A ces occasions, il avait déjà été condamné à 20 et 30 jours de prison.
Par ailleurs, le Tunisien a été surpris à plusieurs reprises en 2023 et 2024, alors qu’il jouait de la musique à plein volume dans son appartement, en pleine nuit. Au grand dam de ses voisins. Mais, interrogé en juin dernier par le Ministère public, ce chômeur vivant de l’aide sociale a promis qu’il ne se laisserait plus prendre à récidiver. Tous ses problèmes de voisinage sont dus à sa consommation excessive d’alcool et il a désormais arrêté de boire.
