Déjà sacré champion de première division départementale à trois journées de la fin, étant invaincu avec une différence de buts de 52, le petit poucet de l’AS Saint-Privat des Vieux s’apprête à affronter les U17 du Rodez Aveyron Foot ce samedi en quart de finale de la Coupe d’Occitanie. Le coach Cyril Ianetti revient sur cette folle saison, construite sur plusieurs années.
Objectif Gard : Le week-end dernier, votre équipe ASSP U17 a été sacrée championne de D1. Était-ce l’objectif principal à atteindre en début de saison ?
Cyril Ianetti : Notre objectif premier était le championnat de D1. L’année dernière, nous n’avions que des joueurs de première année, dans un bon groupe, où il y avait beaucoup de deuxièmes années. Et pourtant, nous avons terminé troisième. Alors cette saison 2023-2024, l’objectif était de finir champion. On a fait treize matches, treize victoires. Le contrat est rempli par mes joueurs. Nous sommes champions, mais il nous faut encore une victoire pour valider notre montée en U18 Régional 2 l’année prochaine.
En parallèle, vous avez réalisé un parcours remarquable en Coupe Occitanie. Pouvez-vous nous raconter cette belle aventure ?
Disons que pour la coupe, on enchaîne les matchs les uns après les autres. Parmi les deux premiers, au premier et au deuxième tour, nous avons affronté deux équipes de notre groupe, Saint-Christol-lez-Alès et Poulx. Après ces deux victoires, on est entré dans le match, évidemment. Nous avons rencontré Lunel (Club Régional 1 U17, NDLR), et nous avons gagné ce match 1-0. C’était un très bon match de notre part, Lunel était une très bonne équipe, mais nous étions plus sérieux et plus solides. C’est ce qui résume tous les matches que nous avons joués depuis le début de la saison, à savoir que nous sommes solides et capables de marquer des buts.
Une seule défaite cette saison pour l’ASSP U17 : contre Uzès en coupe Gard-Lozère. Vingt matches officiels, vingt victoires. • Photo DR
Puis réception, en 16èmes de finale, du Garonna Nord Toulousain FC…
Oui, même configuration. On a gagné 3 à 2, on avait toujours deux buts d’avance dans le match, ça s’est très bien passé. Et en quart de finale on jouait contre Atlas Paillade. Cette fois, nous n’avons pas pu jouer à domicile à cause des conditions météorologiques, c’était un match qui avait déjà été reporté. On a alors demandé à jouer sur le terrain synthétique de Saint-Jean-du-Pin, sinon on n’aurait pas pu jouer à domicile avec ce qui était tombé. Match compliqué, en première mi-temps, nous étions contre le vent, sans trop nous mettre en danger, nous avons pris un but sur un corner bien tiré de leur part. 1-0 à la mi-temps. En seconde période, nous avons demandé aux joueurs de jouer le plus haut possible, pour éviter que le ballon ne sorte, et nous avons eu beaucoup d’occasions, nous en avons marqué trois et avons touché la barre transversale. C’est un match accompli.
« Nous sommes la seule équipe du District Gard-Lozère à avoir atteint les quarts de finale de cette coupe depuis sa création.
Cyril Ianetti, entraîneur des U17 de l’AS Saint-Privat des Vieux
Ce samedi 20 avril, vous recevrez Rodez en quart de finale de la Coupe d’Occitanie à 15 heures. Un club professionnel face à une équipe de District, ça vous inspire ?
Ce quart de finale de Coupe d’Occitanie est une très bonne affiche pour nous, c’est sûr ! C’est un club professionnel, je crois que nous sommes la seule équipe du District Gard-Lozère à avoir atteint les quarts de finale de cette coupe depuis sa création, d’après ce que m’a dit un membre de la Ligue Occitanie.
Comment préparez-vous ce match face à cette équipe de Rodez ?
Nous jouerons notre match normalement, comme d’habitude. Maintenant que nous sommes champions, nous avons un peu plus de liberté. Il me manque malheureusement trois joueurs suspendus (deux des joueurs de l’ASSP ont été victimes de violences physiques lors du tour précédent, NDLR), mais cela fait partie du jeu. Parmi les trois, deux sont les buteurs du match précédent. Les joueurs qui les remplaceront tenteront de tout faire pour continuer l’aventure. On est dans la meilleure position, si on perd, c’est logique, si on gagne, on réussit l’exploit.
L’exploit, vous y croyez ?
Je crois toujours. Je ne suis pas seul, dans le staff, nous sommes trois, il y a Didier Fages, Fred Polge et moi, tous les trois y croyons. On n’a rien à perdre et on y croit car les garçons sont sérieux depuis le début de la saison. Ils sont toujours à l’entraînement, ils le ratent rarement, ça ne se plaint pas, il y a une super entente, une super ambiance et les parents suivent. Parfois nous voyageons avec douze voitures ! Pourtant, nous sommes en U16-U17, à cet âge-là parfois, c’est plus compliqué, mais ici, nous sommes un vrai groupe.
Sur le plan tactique, qu’allez-vous mettre en place pour tenter de réaliser l’exploit ce samedi ?
Tout au long de l’année, nous varions. Parfois je joue avec deux attaquants, parfois avec un seul. Parfois je joue en 3-5-2 ou en 4-3-3, ça dépend vraiment de l’adversaire. Mais contre Rodez, ce sera sûrement un 4-3-3, mais il y a beaucoup de matches où la tactique a évolué au fil du match, en fonction du score. Nous sommes habitués à jouer dans les deux systèmes.
“On se suit depuis des années, ça se passe bien, il y a une bonne entente avec les parents et les enfants forment un super groupe d’amis et c’est ce qui fait que ça marche, du moins je suppose.”
Cyril Ianetti, entraîneur des U17 de l’AS Saint-Privat des Vieux
Pensez-vous que l’esprit de famille au sein de l’équipe a joué un rôle essentiel dans le succès que vous avez connu en championnat et en coupe cette saison ?
En fait, c’est une génération que j’ai depuis les U7. Au moins, j’en ai cinq depuis U7. Chaque année, je suis avec eux. Il y a mon fils dans l’équipe, celui de Didier Fages et celui de Fred Polge aussi. Nous nous suivons depuis des années, tout se passe bien, il y a une bonne entente avec les parents et les enfants forment une super bande d’amis. C’est ce qui fait que ça marche, du moins je suppose. Et le club de l’AS Saint-Privat des Vieux est un club de village, familial. En principe, nous serons tous les trois en U18 l’année prochaine pour continuer le soutien.
Les joueurs, sûrement excités à l’idée de disputer un tel match, ont-ils une pression particulière ?
Ils sont impatients mais n’ont aucune pression. Je leur dis systématiquement de prendre les matchs comme ils viennent, de jouer notre football et de s’amuser avant tout. A l’entraînement, je ne fais quasiment rien sans ballon, on essaie de rendre les séances agréables, donc en match c’est pareil, il faut que les joueurs s’amusent et profitent pleinement de cette rencontre. Mais on espère aller en demi-finale de la coupe !
Bonne chance à eux…
