Cette semaine, au Conseil national, le système de vote électronique est tombé en panne pour la première fois depuis 30 ans. Si le problème a depuis été résolu, l’incident montre à quel point le vote électronique a révolutionné les mœurs au Parlement lors de son introduction.
Mardi dernier, tout ne s’est pas passé comme prévu lors de la séance extraordinaire du Conseil national. Le système de vote électronique des élus de la Chambre basse est temporairement tombé en panne.
« On me dit que c’est la première fois que cela arrive », a déclaré le secrétaire du Conseil national après un moment d’hésitation dans la salle.
Deux jours plus tard, le secrétaire général de l’Assemblée fédérale a pu assurer qu’il ne s’agissait pas d’un hack, mais d’une simple panne due à la mise à jour d’une base de données. « Il s’agit d’une procédure standard, mais qui ne devrait pas avoir lieu lors d’une procédure de vote. Le système n’a pas pu enregistrer le vote», explique Philippe Schwab samedi au micro de 12h45.
Votez en vous levant de votre siège
Depuis son introduction il y a 30 ans, le système n’a jamais failli. Cela peut surprendre aujourd’hui, mais auparavant, les députés votaient en se levant de leur siège. Soit environ 1500 fois par an, une véritable gymnastique pour les genoux.
Au Conseil des Etats, le vote électronique n’a été introduit qu’en 2014. À une époque d’ailleurs, les votes n’étaient pas comptés, mais le résultat était estimé par jugement, comme lors d’une Landsgemeinde.
« A l’époque, le compte individuel devait être demandé par dix députés. Et c’est quelque chose que nous avons fait à contrecœur», se souvient Philippe Schwab.
Un incident en 2012
En 2012, un incident a provoqué ce changement. Trois fois de suite, les scrutateurs se sont trompés de résultat. Et enfin, c’est grâce à une photo que l’on peut le déterminer avec précision.
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« Nous devons changer. Nous avons besoin de transparence. Nous avons besoin du système électronique, car nous ne pouvons pas continuer une telle chose», se plaignait à l’époque Thomas Minder, conseiller indépendant des États de Schaffhouse.
Finies les vieilles coutumes et, jusqu’à présent, le système n’a connu aucun contretemps. Contrairement à celui du National mardi dernier.
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Pierre Nebel/fgn
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