Marie Guévenoux confirme l’implication de l’État dans les dossiers de l’eau et des sargasses

Objectif : réduire drastiquement les châteaux d’eau qui impactent les Guadeloupéens d’ici 2025 et, « d’ici quelques années, que nous ayons un accès normal à l’eau, comme les Guadeloupéens sont en droit d’attendre ». Le Ministre délégué chargé de l’Outre-mer a signé une convention avec la Région, le Département et le SMGEAG, pour confirmer l’implication de l’Etat dans les travaux de réfection du réseau. Des partenariats ont également été noués pour des aides de l’État aux communes touchées par les algues sargasses.

Alors que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin rencontrait les élus de Guadeloupe à la résidence préfectorale, à Saint-Claude, ce jeudi matin (18 avril 2024), le ministre délégué chargé de l’Outre-mer traitait de la question de l’eau, sur le Site de captage de l’Ermitage, à Trois-Rivières, puis celui des sargasses, entre les ports de Jarry et Petit-Bourg.

Marie Guévenoux a rappelé les grandes orientations du gouvernement pour surmonter la crise de l’eau dans l’archipel, où les situations de pénuries, de casse, voire de coupures pour travaux sont légion, au détriment de la population. Le Ministre délégué a signé l’avenant au contrat d’accompagnement renforcé du Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau et de l’Assainissement de Guadeloupe (SMGEAG).

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Signature d’un accord de gouvernance quadridirectionnelle (État/Région/Département/SMGEAG) de l’eau potable en Guadeloupe – 18/04/2024.

©Ronhy Malety

Le maintien de la gouvernance à quatre (Etat/Région/Département/SMGEAG) a été confirmé.
La contribution de l’État a également été renouvelée cette année, à hauteur de 20 millions d’euros. ; cette somme, ajoutée au pot commun sous forme de subventions exceptionnelles, doit bénéficier à la réhabilitation du réseau devenu vétuste.
Le rythme des réparations des nombreuses fuites détectées s’est considérablement accéléré : il y en a trente par jour désormais, contre deux auparavant.

Ici, en Guadeloupe, nous avons un réseau défaillant, lié à un problème historique de gouvernance. ; Autrefois, l’eau était gérée par les intercommunalités, par les EPCI et, aujourd’hui, le réseau est extrêmement dégradé. 70% de l’eau produite en Guadeloupe est perdue ; c’est absolument énorme. Depuis que la crise se fait sentir dans le quotidien des Guadeloupéens, l’État a pris les choses à bras le corps (…). La Région et le Département se sont également engagés à financer la réfection du réseau (…)

Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée de l’Outre-mer

Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée de l’Outre-mer


©Jordi Rayapin et Ronhy Malety – Guadeloupe La 1ère

Une aide de l’État a par exemple bénéficié au nouveau captage d’une Source d’eau à Trois-Rivières (d’où le lieu de rencontre choisi aujourd’hui). Sur place, après contrôle de l’Agence régionale de santé (ARS), 4 000 habitants ne devraient plus être soumis aux habituelles (et inacceptables) astuces d’eau.

De son côté, le SMGEAG s’engage à augmenter son chiffre d’affaires. Mais aussi la maîtrise des coûts et la gestion financière. Justement, Marie Guévenoux a plaidé pour que tous les Guadeloupéens paient leurs factures d’eau, afin de contribuer à la santé financière du SMGEAG et permettre à cet opérateur de servir la population à la hauteur de ses attentes. “64% des Guadeloupéens paient leur facture d’eau ; ce n’est pas suffisant ! » se souvient-elle.

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Marie Guévenoux, face à Jean-Louis Francisque, président du SMGEAG – 18/04/2024.

©Ronhy Malety

Cet accord permet d’effacer les nombreuses années où la situation a été sous-estimée, selon Jean-Philippe Courtois, maire de Capesterre-Belle-Eau et représentant du Département.

Suite à la rencontre sur l’eau, Marie Guévenoux est allée, à la mi-journée, à la rencontre des acteurs de l’unité PULSAR (Plan Local d’Urgence Sargasses).

Dans ce dossier également, elle a confirmé le soutien de l’Etat, cette fois aux collectivités, dans la lutte contre les sargasses. Deux premières conventions ont été signées avec les maires de Goyave et Petit-Bourg ; ce dernier symbolise à lui seul 553 000 euros supplémentaires alloués à l’achat de matériel de collecte en mer et sur le littoral.

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Signature d’une convention signifiant soutien de l’État à la commune de Petit-Bourg, entre le maire, Davis Nébor et Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée de l’Outre-mer – 18/04/2024.

©Ronhy Malety
type="image/webp"> type="image/jpeg">Signature d'une convention signifiant soutien de l'Etat à la commune de Goyave, entre le maire, Ferdy Louisy et Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée de l'Outre-mer - 18/04/2024.
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Signature d’une convention signifiant soutien de l’Etat à la commune de Goyave, entre le maire, Ferdy Louisy et Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée de l’Outre-mer – 18/04/2024.

©Ronhy Malety

Marie Guévenoux a pris la mer pour observer les barrages anti-algues brunes, installés au large, pour détourner ces indésirables.

type="image/webp"> type="image/jpeg">Sortie en mer de Marie Guévenoux, pour observer les barrages anti-sargasses, en Guadeloupe - 18/04/2024.
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Sortie en mer de Marie Guévenoux, pour observer les barrages anti-sargasses, en Guadeloupe – 18/04/2024.

©Ronhy Malety

Après avoir traversé le port de Jarry, le ministre délégué a accosté au port de Petit-Bourg. De quoi se rendre compte des conséquences de ce fléau, outre la santé des populations, l’environnement et la biodiversité.

Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée de l’Outre-mer


©Jordi Rayapin et Ronhy Malety – Guadeloupe La 1ère

Sylvie Gustave-dit-Duflo intervient à double titre dans ce dossier, en tant que vice-présidente de la Région Guadeloupe et présidente du conseil d’administration de l’Office français de la biodiversité (OFB).

La délégation ministérielle quittera l’archipel dans la soirée, après une rencontre avec de jeunes sportifs de haut niveau qui participeront au relais de la flamme olympique, au Centre de ressources, d’expertise et de performance sportive Antilles-Guyane (CREPS).

 
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