Les baisses d’impôts aideront les acheteurs de maison, soutient François Legault

(Québec) Pressé par les partis d’opposition de trouver une solution à la crise du logement, François Legault a plaidé en faveur du libre marché et estime que les baisses d’impôt qu’il a proposées aux Québécois leur permettront d’épargner pour acheter une maison.


Publié à 18h05

Mis à jour à 18h52

«Nous pensons que la meilleure façon est de mettre de l’argent dans le portefeuille des Québécois», a déclaré le premier ministre lors de l’étude des crédits budgétaires du ministère du Conseil exécutif, mercredi.

M. Legault estime donc qu’en attirant les entreprises, ce qui permet d’offrir « de meilleurs salaires » aux travailleurs et en accordant des réductions d’impôts, il met plus d’argent dans les poches des acheteurs « pour pouvoir s’offrir une maison ».

L’année dernière, le gouvernement Legault a accordé, comme promis, des réductions d’impôt à 4,6 millions de Québécois, soit une réduction moyenne de 370 $ par année.

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PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Le leader parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois

Le leader parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a répliqué que si les salaires ont augmenté de 24 % depuis l’arrivée au pouvoir de la CAQ, le « médian des maisons entre 2019 et 2024 a augmenté de 68 % ». « Autrement dit, depuis qu’il est premier ministre, le prix des maisons a augmenté trois fois plus vite que les salaires des Québécois », a-t-il déploré.

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PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Le chef par intérim du Parti libéral, Marc Tanguay

Le chef par intérim du Parti libéral, Marc Tanguay, a affirmé pour sa part qu’« il faut des logements qui sortent de terre », et pas seulement des logements sociaux. Il a souligné que son parti propose, par exemple, d’éliminer la TVQ sur les matériaux de construction.

L’immigration, une «bombe», dit Legault

M. Legault a répondu qu’il ne souhaitait pas intervenir dans la construction de maisons, il a toutefois souligné l’augmentation importante du nombre d’immigrants temporaires au Québec pour expliquer la hausse du coût des maisons. Entre 2021 et 2023, le nombre de travailleurs étrangers temporaires passant par le programme québécois est passé de 29 000 à 65 000, ce qui ne pose pas de problème, a indiqué M. Legault.

Le « problème majeur », ce sont les 178 000 demandeurs d’asile, a-t-il ajouté, et l’ensemble des 495 000 immigrants temporaires que le Québec ne contrôle pas. «C’est une bombe gérée par Ottawa», a déclaré le Premier ministre.

« Il existe actuellement un déséquilibre entre l’offre et la demande. Les prix explosent. Nous nous trouvons dans une situation où nous devons rattraper notre retard », a-t-il déclaré. «Nous ne réussirons pas si nous ne réduisons pas la demande», a déclaré M. Legault.

Prix ​​du loyer

Ce dernier s’est irrité lorsque le chef libéral Marc Tanguay a tenté de le coincer en lui demandant le prix du loyer d’un appartement de quatre et demi à Montréal. En 2021, il s’est retrouvé sur la sellette après avoir affirmé, lors du même exercice de responsabilisation, que le prix d’un appartement à louer à Montréal commence à « 500 $, 600 $ par mois », mais qu’il « peut rapidement monter jusqu’à 1 000 $ ».

«Vous voulez faire de vous une Manon Massé», a-t-il déclaré. Le Premier ministre a dans un premier temps refusé de répondre et a demandé à son équipe de lui en fournir une. Lorsque Dominique Savoie, secrétaire général et greffier du conseil exécutif, lui a présenté un montant, M. Legault a rétorqué « ils m’ont donné un chiffre, mais je pense qu’il est plus élevé que ça ».

Lors de cet exercice, M. Legault a réitéré sa volonté de briguer un troisième mandat des Québécois en 2026, et n’a pas exclu de prendre position en soutien à un parti politique fédéral lors des élections, probablement en 2025.

De son côté, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a fait une apparition rapide lors de cette séance de travail qui a duré plus de trois heures. Il est arrivé au milieu de l’exercice et a commencé son discours en soulignant le peu de temps dont il disposait. « Vous avez de la chance, je n’ai que 12 minutes », a-t-il déclaré au Premier ministre.

M. St-Pierre Plamondon a demandé au premier ministre s’il allait faire campagne pour le camp du Oui en cas d’échec de la troisième voie. M. Legault n’a pas voulu répondre directement à la question, mais a souligné qu’il n’abandonnait pas et entendait solliciter plus de pouvoirs d’Ottawa, tout en critiquant les positions passées et les changements de cap de M. St-Pierre Plamondon.

Ces derniers ne l’ont pas apprécié, précisant à la fin de l’échange que « l’exercice consiste pour le Premier ministre à lire des citations au hasard ».

«Je sais que ça choque le chef du PQ, mais il a déjà dit qu’il avait un malaise face au nationalisme, que le déclin du français n’existait pas, que la loi 101 au cégep n’était pas une bonne idée. Quelle crédibilité a-t-il aujourd’hui», a répondu M. Legault alors que M. St-Pierre Plamondon quittait la salle. Son directeur de la communication a expliqué qu’il avait des engagements.

Quelques minutes plus tard, Gabriel Nadeau-Dubois prenait la parole : « Je promets que je ne partirai pas si je n’aime pas vos réponses », a-t-il déclaré au premier ministre, qui a ri.

La CAQ critique une campagne de financement du PLQ

Le gouvernement Legault a profité de l’étude des crédits budgétaires pour critiquer le Parti libéral qui, selon lui, fait campagne sur le dos des agriculteurs pour amasser des fonds.

Dans une lettre écrite au « Je » partagée par la CAQ, le député libéral André Fortin écrit que « plusieurs agriculteurs, au moment où j’écris ces lignes, ont très peu de liquidités ». Il mentionne également qu’il a protesté auprès des agriculteurs. Ensuite, il exhorte les gens à « faire un don maintenant pour nous aider à défendre les intérêts de nos agriculteurs québécois contre l’inaction du gouvernement caquiste ».

« C’est quand même incroyable. Je n’oserais jamais dire qu’on va utiliser la crise agricole pour récolter de l’argent pour le Parti libéral du Québec. À mon avis, c’est une insulte envers les agriculteurs. Je n’arrive pas à croire que le député de Pontiac ait accepté de publier sa photo […] C’est gênant», a dénoncé François Legault.

 
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