Un coup de feu, un appartement sens dessus dessous, trois femmes blessées, le tout en plein cœur du Marais… Il manque encore des pièces pour reconstituer le film de la soirée qui s’est terminée dans le sang, ce mardi dans ce quartier de la capitale. Un jeune homme et une jeune femme, âgés tous deux de 20 ans, sont depuis ce soir en garde à vue pour tentative de meurtre, proxénétisme et détention d’arme.
C’est un coup de feu, tiré depuis une habitation de la rue de Poitou (IIIe), dans la soirée, qui a précipité un appel à la police. Il semble provenir d’un appartement situé au troisième étage d’un immeuble, sur fond de violente dispute. À l’intérieur du studio, la police a retrouvé trois jeunes femmes et un jeune homme, âgés de 18 à 20 ans.
C’est l’une d’entre elles qui a fini par se livrer aux policiers, les mains ensanglantées. Mais aucun occupant ne s’est empressé de s’exprimer sur les raisons du tumulte, ni sur le coup de feu. Dans le logement, il y avait une odeur âcre de gaz lacrymogène. Des verres brisés, des meubles brisés et de multiples traces de sang ont été retrouvés au sol et sur les murs. Les trois jeunes femmes ont été blessées, aux mains, aux pieds, au bras ou au cou pour l’une d’elles.
Un étui à arme à feu a été retrouvé dans l’appartement, ainsi qu’un reçu d’achat d’un pistolet 9 mm. Un sac contenant des billets a été découvert, ainsi que des préservatifs usagés. Les pompiers ont été appelés pour soigner les blessés.
Le jeune homme, originaire du Val-de-Marne, ainsi que la jeune femme qui a ouvert la porte, originaire de l’Yonne, ont été placés en garde à vue – après un passage à l’hôpital de la jeune femme, afin de soigner son blessures – pour tentative de meurtre, proxénétisme aggravé et possession d’arme. Les deux autres jeunes femmes, âgées de 18 et 20 ans, l’une originaire d’Ile-de-France, l’autre de Lyon, ont été transportées à l’hôpital.
Les deux suspects sont soupçonnés d’avoir prostitué les jeunes femmes, dans cet appartement loué pour quelques jours sur un site de location saisonnière de ce quartier particulièrement prisé des touristes. L’enquête a été confiée à la première division de police judiciaire. Interrogé ce mercredi après-midi, le parquet de Paris n’a pas été en mesure de fournir des précisions.
