la fin programmée du diesel ne fait pas d’ombre à l’usine AdBlue de TotalEnergies

« Le paradoxe aujourd’hui, c’est que les véhicules diesel après 2012 polluent beaucoup moins que les voitures essence grâce aux filtres à particules et à l’AdBlue. » Les véhicules particuliers diesel (55 % du parc pour 71 % des gaz à effet de serre émis) sont de moins en moins bienvenus dans les métropoles et la vente de voitures thermiques neuves sera interdite à partir de 2035 en Europe, mais l’équipe marketing du directeur de TotalEnergies s’est rendue en toute confiance à l’Alvéa. usine de Montpouillan (47), l’un des deux sites de production d’AdBlue du groupe pétrolier en .


Le site de Montpouillan emploie près de 100 personnes.

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Cet additif composé d’urée et d’eau permet de « dépolluer 97 % des émissions d’oxydes d’azote (NOx) » à la sortie des pots d’échappement, explique Christophe Gautier, directeur du site de production créé en 2016. « Le procédé est très simple et très fiable, décrit-il, nous dissolvons de l’urée pure à 99,9 % dans de l’eau à 40°C. » Au préalable, cette eau est filtrée pour être « 10 fois plus pure que l’eau déminéralisée », décrit Christophe Gautier.

Un produit du futur ?

L’usine produit jusqu’à 260 m³ par jour de ce liquide transparent (et non bleu comme son nom l’indique). Chaque année, 45 000 tonnes d’AdBlue sont distribuées (95 % en vrac), transportées par camion vers les stations-service du groupe et chez leurs clients (agriculteurs, travaux publics). A son plein potentiel, l’unité lot-et-garonnaise pourrait produire jusqu’à 75 000 tonnes d’additif. « Mais il faut encore le vendre », précise le réalisateur.


« Eau de qualité pharmacie » : l’eau utilisée pour l’AdBlue est si pure qu’elle pourrait être utilisée dans la fabrication de médicaments

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“Nous faisons partie du problème, mais nous sommes aussi acteurs de la solution”, Thierry Pflimlin, membre du comité exécutif de TotalEnergies

« Le diesel a de nombreuses années devant lui, prophétise Thierry Pflimlin. « Les besoins sont importants dans le transport, explique-t-il, les poids lourds équipés aujourd’hui ont encore 20 à 30 ans de vie devant eux. » De quoi les porter au moins jusqu’en 2050, date à laquelle la neutralité carbone doit être atteinte pour limiter le réchauffement climatique à 2°C.


« La solarisation des parkings du site de Montpouillan participe à l’engagement de l’entreprise de décarboner l’activité de ses sites industriels et tertiaires », Thierry Pflimlin, directeur général marketing et services de TotalEnergies.

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Même s’il a annoncé vouloir augmenter encore sa production d’hydrocarbures de 2 à 3 % par an dans les années à venir, TotalEnergies se targue d’être « le premier investisseur mondial dans le photovoltaïque » et de vouloir « faire évoluer progressivement son business plan vers énergies renouvelables”. Pour « décarboner » sa production, le géant de l’énergie a inauguré près de 1 000 m² de stores solaires sur le parking de l’usine du Lot-et-Garonne afin de couvrir plus de 40 % de ses besoins annuels. Parallèlement, un biocarburant (huiles végétales et déchets) remplacera bientôt le fioul utilisé pour chauffer l’eau. Thierry Pflimlin le soutient : « Nous faisons partie du problème, mais nous sommes aussi acteurs de la solution. »

Quand l’AdBlue se débloque

Les propriétaires de diesel savent que les pannes du système AdBlue ne sont pas rares. Pour le directeur de l’usine, ce ne sont pas les produits qui sont en cause, mais plutôt « les erreurs de conception des constructeurs automobiles ». Aussi, des phénomènes de cristallisation de l’acide cyanurique se produisent lorsque les moteurs ne chauffent pas suffisamment. ClearNox, censé endiguer le problème, est également produit à Montpouillan.

 
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