L’organisation faîtière des salariés du commerce a publié mardi les résultats d’une enquête menée l’année dernière auprès d’environ 4.000 diplômés. Neuf répondants sur dix sont satisfaits de leur apprentissage. Mais l’étude met également en avant les heures supplémentaires répétées considérées comme problématiques.
Selon le sondage92,8% des jeunes diplômés évaluent positivement leur formation et se sentent bien préparés pour le marché du travail, écrit mardi la Société Suisse des employés de commerce (SSE).
En revanche, près de la moitié des personnes interrogées ont déclaré devoir effectuer des heures supplémentaires hebdomadaires pendant la formation de base. Celles-ci représentent en moyenne deux heures par semaine.
Environ 10 % déclarent même faire des heures supplémentaires chaque jour. Et un quart d’entre eux n’auraient pas pu faire leur travail sans faire d’heures supplémentaires.
«Cela peut être problématique, car cela peut avoir des répercussions sur la santé des jeunes employés du commerce et impacter le temps dont ils disposent pour apprendre à l’école», note Emily Unser, la directrice des communications, dans La Matinale. de l’ESS. « En plus des heures supplémentaires, certains jeunes ne reçoivent aucune compensation. Cela est interdit par le droit du travail», souligne-t-elle encore.
Financement du matériel scolaire
L’ESS considère également comme problématique le manque d’implication dans le financement du matériel scolaire. Les apprentis doivent disposer de leur propre ordinateur pour suivre les cours. Selon l’étude, plus de la moitié ont dû payer de leur poche.
« Pour nous, ce chiffre est assez consternant. Nous ne devons pas en arriver au point où les jeunes décident d’abandonner un apprentissage faute de moyens pour s’offrir un ordinateur portable. Nous ne voulons pas que des jeunes issus de milieux modestes soient défavorisés dans le choix de leur formation», déclare Emily Unser.
Selon l’organisation faîtière, l’entreprise doit fournir le matériel nécessaire à l’apprentissage ou, à défaut, le financer.
Des formations très demandées
En Suisse, l’apprentissage commercial est la formation de base la plus populaire, avec environ 12 500 diplômés par an.
La Société suisse des employés de commerce a adressé mardi une lettre au Secrétariat d’Etat à la formation. Elle l’invite à s’engager davantage auprès des apprentis.
Sujet radio : Muriel Ballaman
Texte Web : ami avec ats
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