Ottawa veut encourager les régimes de retraite à investir au Canada

Ottawa veut encourager les régimes de retraite à investir au Canada
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Cependant, le budget ne prévoit aucun montant pour la mise en œuvre de cette initiative. (Photo : 123RF)

Budget fédéral 2024. Ottawa veut « maintenir la force de l’économie dynamique du Canada » en encourageant les régimes de retraite à investir au pays, mais sans y consacrer d’argent.

Le budget 2024 annonce que le gouvernement fédéral, les régimes de retraite, mettra sur pied un groupe de travail, dirigé par l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, et appuyé par la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland.

Le groupe de travail aura pour mandat d’étudier « comment catalyser de plus grandes opportunités d’investissement national pour les fonds de pension canadiens ».

Les efforts de la commission se concentreront principalement sur les aspects suivants : les infrastructures numériques et les investissements dans l’intelligence artificielle, les infrastructures physiques, les installations aéroportuaires, les investissements en capital-risque, la construction de davantage de logements, y compris sur le domaine public et la suppression de la règle des 30 % pour les investissements nationaux.

Ottawa soutient qu’« attirer davantage d’investissements au Canada de toutes sources, y compris des investisseurs privés et institutionnels nationaux et étrangers, stimulera la productivité du pays et élèvera le niveau de vie de tous les Canadiens ».

Selon les documents budgétaires, les régimes de retraite canadiens détiennent plus de 3 000 milliards de dollars d’actifs, qui sont investis au pays et à l’étranger pour fournir un revenu de retraite garanti aux participants et aux retraités.

“Créer davantage d’opportunités d’investissement pour les régimes de retraite dans ces actifs nationaux aiderait l’un des plus grands fonds d’épargne du Canada à contribuer à la croissance de l’économie canadienne”, peut-on lire dans les documents budgétaires.

La consultation des spécialistes de l’industrie et des régimes de retraite guidera le gouvernement sur la voie à suivre pour générer davantage d’investissements nationaux répondant aux besoins de l’industrie.

Cependant, le budget ne prévoit aucun montant pour la mise en œuvre de cette initiative.

Plus de transparence

Pour donner suite à l’Énoncé économique de l’automne 2023, le budget 2024 propose également de permettre au Bureau du surintendant des institutions financières de communiquer au public des renseignements sur les investissements des grands régimes de retraite sous réglementation fédérale.

Les renseignements à déclarer seraient prévus par règlement et comprendraient la répartition des placements du régime par province ou territoire et, au sein de chaque province ou territoire, par catégorie d’actifs.

Le gouvernement souhaite travailler avec les provinces et les territoires pour discuter de la déclaration de renseignements similaires par les grands régimes de retraite du Canada dans un format simple et cohérent.

Cette mesure budgétaire survient un peu plus d’un mois après la publication d’une lettre ouverte d’un groupe de 91 gens d’affaires et représentants syndicaux qui dénonçait la forte baisse des investissements effectués au Canada par les caisses de retraite du pays. .

Dans la lettre, les signataires déplorent que la part des investissements réalisés par les régimes de retraite dans des entreprises canadiennes cotées en bourse soit passée de 28 % de leur actif total à la fin de 2000 à moins de 4 % à la fin de 2023. .

« Les huit plus grandes caisses de retraite au Canada ont investi davantage en Chine (environ 88 milliards de dollars) que dans les actions publiques et privées canadiennes (environ 81 milliards de dollars). Leurs investissements totaux au Canada dans des entreprises publiques et privées, dans l’immobilier et dans les infrastructures totalisent désormais environ 10 % de leurs actifs », peut-on lire dans la lettre.

Les cosignataires reconnaissaient alors que les fonds de pension devraient pouvoir investir partout dans le monde, tout en précisant que les effets des investissements effectués au Canada ne se limitaient pas aux portefeuilles de retraite. « Ils ont également un impact considérable sur l’économie canadienne : création d’emplois, amélioration des revenus et augmentation des cotisations aux régimes de retraite. Moins d’investissement dans les entreprises canadiennes augmente leur coût du capital, diminue leur valeur et réduit leur capacité de croissance, ce qui rend le Canada moins attrayant », ont-ils déclaré.

La liste des signataires comprenait de nombreux dirigeants de grandes entreprises canadiennes, dont Alain Bouchard (Couche-Tard), Pierre Karl Péladeau (Québecor), Laurent Ferreira (Banque Nationale), Éric La Flèche (Metro), Éric Martel (Bombardier), Louis Audet. (Cogeco), Eric Boyko (Stingray) ainsi que Peter Letko et Daniel Brosseau (Letko Brosseau & Associés).

Au moment de publier leur lettre, les signataires se sont engagés à soutenir les efforts du ministre des Finances du Canada et des ministres des Finances des provinces pour modifier les règles régissant les régimes de retraite afin de les encourager à investir au Canada.

 
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