Charente, Aveyron, Bretagne… quand nos églises périssent, ravagées par les flammes

Charente, Aveyron, Bretagne… quand nos églises périssent, ravagées par les flammes
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Ce dimanche 14 avril, une nouvelle église est venue s’ajouter à la longue liste des édifices religieux ravagés par les flammes. Il s’agit de l’église Saint-Pierre de Bioussac, en Charente, presque entièrement détruite par un incendie dont la cause est à ce jour inconnue. Quelques jours plus tôt, dans la nuit du 8 au 9 avril, c’est l’église de Bringolo (Côtes-d’Armor) qui a subi le même sort : de ce magnifique édifice dont une partie a été classée monument historique, elle est aujourd’hui il ne reste que les murs. Là encore, l’origine de l’incendie n’est pas connue. Cette même nuit, l’église de Veyreau (Aveyron) part également en fumée, frappée par la foudre.

Entre accidents, vandalismes et négligences coupables, notre patrimoine religieux est dans le plus mauvais état, et ces terribles images n’en sont qu’un douloureux rappel. Un rappel d’autant plus douloureux que ces trésors endormis n’intéressent plus grand monde, hormis les touristes et les locaux. La presse a rapidement rendu compte de l’événement à ce moment-là, puis, la plupart du temps, le bâtiment est tombé dans l’oubli. Si l’affaire de l’incendie de Notre-Dame a mobilisé politiques et citoyens en raison du symbole que revêt la cathédrale, cela ne change rien au fait que, cathédrale ou pas, ces lieux sacrés, quelle que soit leur taille ou leur influence, méritent d’être protégés. , restauré et reconstruit si nécessaire. Si ces travaux ne sont pas réalisés, si l’église n’est pas remise « au centre du village », les mosquées n’hésiteront pas à remplacer cette antique « manteau blanc des églises » qui couvrait jusque-là la .

Grande cause nationale 2025 ?

Parfois pourtant, les élus locaux se saisissent de ce problème qui, somme toute, relève de leur compétence. C’est le cas du maire de Bioussac, Pierre Poux, pour qui l’heure n’est pas au fatalisme. L’église a-t-elle été détruite ? Il faut le reconstruire : « Nous ne pouvons pas la laisser comme ça. C’est un pilier du village, il est situé en plein centre et c’est une très belle bâtisse. Nous ferons évaluer le coût des dégâts par des experts et étudierons toutes les possibilités de reconstruction. », confie-t-il, battu, à Aleteia. Et quand les élus ne font pas leur travail, il arrive que certains jeunes, fervents croyants, se lancent pour sauver ces pierres. Il y a trois mois, Cyr de La Chapelle, à la tête de l’association « Rempart ultime » s’est réjoui d’avoir pu sauver de la démolition la chapelle Saint-Joseph, au Mans. “ C’est maintenant ou jamais. Nous représentons une jeunesse au cœur de feu et nous sommes la dernière génération à pouvoir protéger le patrimoine. Si nous ne le faisons pas, nos enfants ne connaîtront jamais nos églises et tout ce petit patrimoine architectural. », confiait-il alors à BV.

Faire lutter les acteurs au niveau local est la première étape d’une démarche qui devrait prendre une échelle beaucoup plus large. Le patrimoine religieux français est en danger et, alors que notre identité est menacée, il est plus que jamais important de la sauvegarder. Espérons que les trois églises ravagées ces derniers jours seront reconstruites, et que cette grande pitié pour les églises de France sera entendue par nos politiques. Pourquoi ne pas faire de cet héritage la Grande Cause Nationale de 2025 ? Après avoir promu le sport, peut-être notre pays mérite-t-il que son âme soit à nouveau mise en valeur ?

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