Réunis dans le cadre de la journée internationale de recherche en ingénierie organisée sous le thème « Les énergies et leur contribution au développement durable et à l’avancement du Maroc », ces experts et chercheurs ont souligné la nécessité de renforcer le rôle des technologies dans l’énergie afin d’intensifier les efforts visant à atteindre le développement durable attendu au niveau national.
S’exprimant à l’ouverture de cette journée, le directeur de l’Ecole Supérieure de Technologie (EST) de Fès, Mohamed Karim a indiqué que cette rencontre revêt une importance capitale alors que le monde explore les avancées innovantes et technologiques qui façonneront un monde plus propre et plus sûr. et un avenir énergétique durable pour la planète.
Le Maroc, qui dispose d’un potentiel exceptionnel en matière d’énergies renouvelables, a réussi à déployer, sous la direction éclairée de SM le Roi Mohammed VI, un modèle énergétique durable basé sur les énergies propres et l’efficacité énergétique, a-t-il indiqué. .
Il a également mis l’accent sur les efforts réalisés en matière d’énergie solaire et de législation, notamment la loi 13-09 réglementant les initiatives publiques et privées visant à libéraliser la production et la commercialisation de l’électricité produite à partir des énergies renouvelables.
L’expert Khammar Mrabit, l’un des pionniers dans le domaine de l’énergie nucléaire, était présent pour souligner le rôle que les technologies nucléaires peuvent jouer dans la réalisation de la durabilité environnementale et économique au Maroc.
M. Mrabit, qui a dressé un panorama des applications du nucléaire au Maroc, notamment dans les domaines de la santé (médecine nucléaire, radiothérapie), de la recherche scientifique, de l’agriculture et de l’industrie, a souligné l’apport de cette énergie notamment en matière de dessalement de l’eau de mer.
L’expert marocain a souligné la nécessité pour le Maroc d’investir dans l’utilisation de l’énergie nucléaire qui constitue l’avenir du monde notamment dans le domaine du dessalement de l’eau de mer, énumérant les effets négatifs de l’énergie nucléaire notamment la gestion des déchets et les accidents nucléaires.
Ces effets sont en train d’être neutralisés grâce à l’émergence de solutions efficaces et innovantes, a rassuré l’expert.
Le Maroc fait partie des pays ayant signé toutes les conventions internationales liées aux énergies nucléaires, a-t-il rappelé, ajoutant que l’énergie nucléaire est de nature à contribuer à la réalisation de l’indépendance énergétique et alimentaire du Royaume.
Le directeur de la coopération internationale à l’Académie technique de Rosatom, société russe d’énergie atomique, Viktor Mazepov a insisté, par vidéoconférence, sur les engagements de ladite société, en tant que l’un des principaux acteurs du marché nucléaire mondial, pour le développement du utilisation de cette énergie dans les pays partenaires, dont le Maroc, notamment dans le domaine du dessalement de l’eau de mer, dans le but de faire face au déficit hydrique résultant du phénomène de sécheresse.
Cette journée, organisée par l’Ecole Supérieure de Technologie (EST) de Fès en partenariat avec le Centre de Réflexion, de Recherche et de Proposition (CRREP), est axée sur des séances interactives et des conférences présentées par des experts marocains et internationaux.
Plusieurs thèmes sont abordés dans le cadre de cette conférence, notamment le rôle de l’énergie nucléaire dans le dessalement de l’eau et sa contribution à la mobilisation de sources d’eau douce durables et fiables, vitales pour les zones souffrant de pénurie d’eau, la recherche et le développement et l’industrialisation des énergies renouvelables en Maroc.
Le programme comprend quatre sessions sur « la gestion et l’économie et la logistique », « l’énergie et l’électrotechnique », « l’informatique et les systèmes embarqués » et « l’environnement et l’ingénierie des procédés ».
