à Brive, le sport sur prescription se démocratise

à Brive, le sport sur prescription se démocratise
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Prescrite par les médecins, l’activité physique adaptée (APA) permet aux patients de pratiquer des sports adaptés à leurs pathologies.

« Le sport est devenu une drogue. Mon cancer m’a rendue obsédée par la vie », déclare Fatima Jomaili. Sa voix déterminée résonne à l’autre bout du fil.

C’est que, depuis deux ans, cette infirmière de 54 ans se lance avec ferveur dans le sport. Le triathlon, dont elle est rapidement tombée amoureuse.

« J’ai commencé par la natation et je m’y suis tout de suite mise » ; puis “J’ai commencé à marcher, puis j’ai réussi à faire du jogging.” Récemment, « j’ai même commencé à faire du vélo », énumère-t-elle d’un seul coup, pleine de fierté.

Diagnostiquée d’un cancer du sein en 2020, Fatima Jomaili, depuis en rémission, s’est vu prescrire une activité physique adaptée, APA dans le jargon médical. Une pratique sportive qui apporte du bien-être physique et mental.

Des sports adaptés à chaque pathologie

Tout le monde sait que le sport est bon pour la santé. L’adage est assez souvent répété. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la sédentarité est le quatrième facteur de risque de maladies non transmissibles dans le monde.

Pour lutter contre cela, le sport. Il « entretient l’organisme, réduit les facteurs de risque vasculaire, limite la récidive de certains cancers », explique Hantamalala Barre, médecin au service de médecine physique et de réadaptation du centre hospitalier de Brive.

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Et puis, « ça encourage les patients à retrouver une mobilité physique et mentale », poursuit cette soignante. Et pour le Dr Barre, cela ne fait aucun doute, le sport prévient les maladies mais aide aussi ceux qui en souffrent. Diabète, cancer, dépression…

Prescrite par un médecin généraliste ou un spécialiste, l’APA s’adresse à toutes les personnes souffrant de maladies chroniques, de pathologies de longue durée ou en perte d’autonomie. Le principe selon lequel la pratique sportive :

« S’adapter à chacun : aux limitations fonctionnelles, qu’elles soient physiques ou mentales, à l’environnement social. »

Pauline Engrand (diplômé en activité physique adaptée)

Un patient hospitalisé découvre différents sports. A son départ, on lui prescrira sûrement de l’APA.

Peps, un dispositif d’aide

« non plus, je n’arrive pas à y croire », déclare Fatima Jomaili. Avant sa maladie, la quinquagénaire faisait occasionnellement de la zumba. Désormais, trois, quatre fois par semaine, elle s’entraîne, « mais à son rythme ».

Comme tous les patients, une fois qu’elle a reçu son ordonnance, Fatima Jomaili a d’abord rencontré un enseignant de l’APA. Tests physiques et médicaux, échanges sur ses motivations… Ensemble, ils parviennent à déterminer la meilleure activité et à fixer des objectifs.

« Il faut avant tout trouver quelque chose qui vous plaît, précise Pauline Engrand. Depuis 2021, elle dirige l’antenne corrézienne de Prescription d’Exercices Physiques pour la Santé (Peps). Ce dispositif néo-aquitain accompagne les patients dans leur parcours vers une activité physique adaptée.

Entre septembre 2021 et novembre 2023, « environ 530 personnes » ont été accompagnées en Corrèze.

La licence n’est pas encore remboursée

La pratique est-elle en train de se démocratiser ? « Cela fait de plus en plus partie des habitudes des médecins, surtout s’ils sont sportifs, souligne Pauline Engrand. Il y a un piège, et non le moindre.

Si l’évaluation, l’orientation des patients et certains ateliers de transition proposés par le système sont couverts

; la pratique du sport ne l’est toujours pas. Chacun paie donc sa licence sportive. « Cela peut quand même être un frein », reconnaît le docteur Hantamalala Barre.

En attendant, Fatima Jomaili a un objectif clair : réaliser un triathlon complet cette année. Une belle revanche.
Les clubs sportifs ont été sensibilisés à l’APA au centre hospitalier de Brive.

Plateformes Peps en Corrèze

: Argentat-sur-Dordogne, Brive, Bugeat, Egletons, Lubersac, Meyssac, Neuvic, Tulle, Uzerche. Contact: [email protected].

Camille Gagné Chabrol

Il s’agit principalement de subventions de l’Agence régionale de santé (ARS) Jeunesse et Sports et du Conseil régional Nouvelle-Aquitaine.
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