Notre-Dame rouvrira prochainement avec la mise en place d’un tout nouveau système de sécurité incendie. Un système très moderne qui tire les leçons de ce qui s’est passé il y a cinq ans.
Belles histoires du dimanche
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« Renaître de ses cendres », une expression qui prend tout son sens à Notre-Dame. Tel le phénix, la cathédrale retrouve peu à peu sa splendeur. Elle revient à la vie plus forte qu’avant, notamment dans son cadre. Des buses ont été installées tout le long des poutres. En cas d’incendie, ils devront projeter une brume humide dans les combles.
« Ce sont vraiment de très fines gouttelettes d’eau. Il ne s’agit pas de fabriquer l’équivalent d’une lance à incendie et de mettre beaucoup d’eau, il s’agit de diffuser un très fin brouillard d’eau qui à la fois empêchera la température de monter et qui raréfiera l’oxygène. Cela étouffera les flammes.explique Philippe Jost, président de l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris.
Cinq ans après l’incendie qui a ravagé Notre-Dame, les responsables de l’édifice ont tiré les leçons du drame. Désormais, le nouveau système permet de détecter précisément l’emplacement d’un éventuel départ d’incendie et la structure des combles a été renforcée par des lattes, des planches de bois sur lesquelles sera posée la couverture en plomb.
Avant, ils avaient 27 mm d’épaisseur, aujourd’hui ils sont plus épais : « Nous nous sommes rendu compte, en faisant des simulations numériques et des calculs en laboratoire, qu’un millimètre de liteau donnait une minute de plus aux pompiers pour intervenir. Nous avons ajouté 15 mm donc nous donnons environ 15 minutes de plus aux pompiers pour intervenir et pénétrer dans les combles. »précise Rémi Fromont, architecte en chef des monuments historiques.
A l’intérieur de la cathédrale, une grande partie des échafaudages a été démontée, preuve d’une réouverture imminente. Les ouvriers profitent du chantier pour construire des réseaux techniques dans les sous-sols et notamment de nouvelles canalisations d’eau plus puissantes. “Nous avons vu, avec la ville de Paris, augmenter le débit, la capacité d’arrivée d’eau au plus près de la cathédrale pour que automatiquement, la lance à incendie soit raccordée à une arrivée d’eau qui soit à bon niveau”se réjouit Philippe Jost.
Si Notre-Dame ne sera jamais à l’abri d’un nouvel incendie, elle est aujourd’hui mieux armée pour faire face à l’incendie avec un système unique pour une cathédrale française.
