Dans sa déclaration lors de sa passation de pouvoir vendredi en tant que nouvelle ministre des Sports, Khady Diène Gaye a annoncé 17 mesures. Mais aucun mot sur les Jeux Olympiques de la Jeunesse « Dakar 2026 », que l’Afrique accueillera pour la première fois.
9ème ministre des Sports depuis l’indépendance, Mme Khady Diène Gaye a été officiellement installée vendredi, suite à la passation de fonctions avec son prédécesseur Mame Mbaye Niang.
Dans sa déclaration, la première femme à diriger le sport sénégalais a ratissé large, annonçant 17 mesures qu’elle compte prendre, en cohérence avec le projet de la Coalition « Diomaye Président ».
Parmi ces mesures très ambitieuses, on peut citer entre autres « la redynamisation du sport scolaire et universitaire pour mieux assurer la démocratisation de l’accès au sport ». Dans ce cas, il faudra nécessairement, selon Mme Gaye, “reprendre l’organisation des fêtes nationales du sport scolaire, relancer l’organisation des championnats nationaux universitaires, assurer la régularité de la tenue des championnats sportifs scolaires et promouvoir la multidisciplinarité dans le domaine”. compétitions”. Il existe également « un soutien aux autorités locales dans le développement des équipements sportifs de proximité ».
Réclamée depuis longtemps par les anciens sportifs, « une démarche de mise en place d’une mutuelle d’assurance pour les sportifs pendant et après leur carrière » fait également partie des 17 mesures. Et cela passe par « l’élaboration d’un plan de reconversion des sportifs de haut niveau avec l’adoption du statut de sportif de haut niveau ».
Mais le fait notable de cette première sortie officielle de l’ancienne Inspectrice Régionale de la Jeunesse et des Sports de la région de Dakar, c’est la non-évocation, dans son discours, des Jeux Olympiques de la Jeunesse (Joj) que Dakar accueillera en 2026. Et qui est une première pour le continent africain.
Un « oubli » d’autant plus surprenant que la nouvelle patronne du sport sénégalais sera « triple » impliquée, car son ministère doit désormais gérer le sport, la jeunesse et la culture. Trois aspects essentiels qui seront au cœur des Jeux de Dakar 2026. Surtout quand on sait que le compte à rebours a depuis commencé, marqué par les activités et initiatives du Comité d’Organisation (Cojoj) qui se poursuivent.
La ministre aura sûrement l’occasion de se « réajuster » par rapport à cet événement olympique et mondial, programmé dans deux ans et qui sera précédé, dans trois mois, par les Jeux de « Paris 2024 » où le Sénégal entend bien réussir.
Le Code du sport, le Fonds de financement… des dossiers qui dormaient dans les tiroirs
En attendant, il est bon de revenir sur quelques-unes des 17 mesures annoncées et où l’on note des « dossiers réchauffés » et qui dormaient dans les tiroirs.
Il y a celui de « l’adoption du Code du sport pour doter le secteur d’un cadre juridique qui intègre les nouvelles préoccupations et évolutions intervenant dans le domaine du sport ». Une réforme, selon le ministre, « qui consacrera la refonte de la loi relative à la Charte du sport. L’élaboration de nouveaux textes pour mieux répondre aux exigences modernes du secteur.
Vieille plainte du monde sportif, la création d’un Fonds national de développement du sport (FNSF) a été une nouvelle fois évoquée au chapitre du financement du sport. Et en même temps, il y a l’autre vieux dossier de « l’accompagnement de nos clubs sur le chemin de la professionnalisation », avec la participation de l’Etat qui est encore attendue.
Une transition rapidement constatée pour parler de « l’incitation des entreprises des secteurs parapublic et privé à orienter leur Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE) vers le sport ».
Le Bureau de gestion des infrastructures remanié ?
Sur la gestion des infrastructures sportives, Mme Gaye parle de « la mise en place d’un cadre de gestion formel et optimisé des grandes infrastructures sportives ».
Bien évidemment, à travers ces propos, on pense directement à l’Office National de Gestion des Infrastructures Sportives. Une structure mise en place par l’ancien ministre des Sports, Lat Diop, et qui a même nommé récemment un nouveau directeur général.
Chahuté par l’ancien Directeur de la Haute Compétition (Dhc), Boun Daouda Diop, qui a émis des réserves sur cette structure qu’il ne juge pas adaptée, cette Direction Générale sera-t-elle un mort-né ? Nous attendons de voir
