Le référendum de l’UDC contre la loi climat valaisanne a été couronné de succès – rts.ch

Le référendum de l’UDC contre la loi climat valaisanne a été couronné de succès – rts.ch
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En Valais, le référendum contre la loi cantonale sur le climat a été un succès. L’UDC Haut-Valais, l’UDC Valais romand et l’Association des propriétaires fonciers du Haut-Valais (HEV Oberwallis) ont déposé lundi plus de 3’700 signatures certifiées, alors que 3’000 étaient nécessaires.

L’année dernière, le Valais a accepté la loi fédérale sur le climat qui vise à réduire à zéro les émissions de CO2 du pays d’ici 2050. À l’époque, le Parlement cantonal avait soutenu la loi fédérale. Pour la majorité, il s’agissait de donner l’exemple.

La version valaisanne acceptée par le Grand Conseil en décembre dernier va plus loin, en appelant à la neutralité carbone d’ici 2040, soit dix ans plus tôt que ce qui est fixé au niveau suisse.

Plus de 3700 signatures récoltées

L’UDC, soutenue par une partie du Centre Haut-Valais et l’Association des propriétaires fonciers du Haut-Valais, n’a pas voulu l’entendre de cette oreille, exigeant que la population prenne position. Avec plus de 3 700 signatures recueillies, son référendum vient d’être couronné de succès.

«Cela montre: les Valaisans ne veulent pas d’objectifs climatiques utopiques, ni d’une réserve climatique de 100 millions de francs, ni d’une mise sous surveillance de la population, des propriétaires, de l’économie et des communes», écrivent les deux sections cantonales de l’UDC. et le HEV Oberwallis dans un communiqué de presse commun.

Les référendums dénoncent un « projet utopique, malhonnête et coûteux ». Ils se disent « ravis que le peuple puisse désormais s’exprimer sur ce sujet dans les urnes ».

Selon Raphaël Filliez, membre de la commission référendaire, la loi valaisanne n’est pas réaliste, comme il l’explique sur La Matinale. «Les mesures qui doivent être prises doivent être calquées sur celles de la Confédération. Cela ne sert à rien que le canton du Valais soit plus rapide que le reste de la Confédération. Nous mettons des obstacles sur le chemin de nos entreprises.

Il donne deux exemples concrets : le site chimique de Monthey qui emploie 2 000 personnes, ainsi que le site de Lonza et ses milliers de salariés. « Si on leur dit qu’ils doivent changer la cheminée, parce qu’elle produit 10 grammes de carbone en trop, ces entreprises qui calculent leurs prix de revient à une ou deux décimales, iront ailleurs, en Chine notamment où on ne le sait pas. ça ne les dérange pas.

Des réalités cantonales non prises en compte

Sans compter que, pour lui, le texte ne prend clairement pas en compte les réalités cantonales. « Cette loi impliquera des taxes, des obligations et des interdictions. Il faudra remplacer 225’000 véhicules, soit la majorité des chaudières à gaz et fioul de ce canton. La réalité est là. Le revenu moyen des Valaisans est de 37’000 francs. Où vont-ils trouver l’argent pour acheter une voiture à 50’000 francs ou remplacer une chaudière à gaz à 30’000 francs d’ici 2040 ? Ce n’est tout simplement pas possible.

Le vote devrait avoir lieu à l’automne. La population devra se positionner sur cet objectif de neutralité carbone d’ici 2040 ainsi que sur la création d’un fonds de 100 millions de francs pour financer les mesures de transition.

A ce jour, seul Fribourg dispose d’une loi pour encadrer les objectifs cantonaux en matière de réduction des émissions de CO2.

Diana-Alice Ramsauer/fgn

 
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