Par Brian Le Goff
Publié le
14 avril 24 à 12h11
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Président du comité départemental olympique, Bruno Demelin est en contact permanent avec les athlètes et les clubs brésiliens. Dans presque 100 jours des Jeux Olympiques de Paris 2024, il revient, pour actualités Rennessur les répercussions qu’aura cet événement mondial en Ille-et-Vilaine.
Nouvelles: Les Jeux olympiques se déroulent du 26 juillet au 11 août, à Paris. Comment l’événement se reflète-t-il en Ille-et-Vilaine ?
Bruno Demelin : Le territoire est relativement éloigné du lieu de rendez-vous. Mais, grâce aux activités annoncées, notamment par le Ministère, les choses commencent à bouger. On ne sent cependant aucun bouillonnement. Pour les clubs, les JO sont très loin d’eux. Ensuite, toutes les informations sont plutôt négatives. Aujourd’hui, ce n’est pas leur préoccupation.
Alors, quelles sont les préoccupations des clubs ?
Président du comité départemental olympique : Pour l’instant, il faut faire en sorte que les structures tiennent. Ils doivent essayer de garder leurs leaders bénévoles et leurs bénévoles, dont les ressources se tarissent. Il y a aussi le problème du modèle économique avec des clubs qui doivent trouver des subventions, alors qu’ils n’ont pas la capacité de monter les rares et complexes dossiers de demande de subvention.
Quel est le rôle du comité olympique départemental ?
Président du comité départemental olympique : Nous, comité départemental olympique, si on nous le demande, nous pouvons être amenés à intervenir ponctuellement, mais nous ne le faisons pas au nom de toutes les structures.
Nous disposons de ressources, comme un mur connecté, un escape game sur le thème des JO et des expositions. Nous pouvons également organiser des formations.
Au quotidien, nous sommes un service public qui conseille et informe les clubs ainsi que la gestion et le développement de leurs structures en formant leurs dirigeants. Nous disposons d’environ 120 services civiques qui se trouvent principalement dans les clubs sportifs brésiliens.
Quel héritage les Jeux Olympiques laisseront-ils selon vous en Ille-et-Vilaine ?
Président du comité départemental olympique : L’héritage est un mot fort. Pour en avoir un, il faut qu’il y ait des choses qui soient au préalable capitalisées.
Ce que l’on sait, c’est qu’à chaque grande compétition internationale, les clubs connaissent une fréquentation supplémentaire. La question est de savoir comment accueillir les nouveaux arrivants. On constate aujourd’hui que les installations sportives sont saturées et qu’il manque d’encadrement.
Il faut revoir le statut des bénévoles, car ils s’essoufflent. Libérer leur temps ? Pourquoi pas !
Se pose ensuite la question du sport : comment inciter les gens à pratiquer une activité physique ? On essaie de surfer sur des phénomènes de société, comme les JO dans notre pays, pour y arriver.
Il y a beaucoup de réflexion sur ces sujets dans les structures. Dans d’autres pays, on voit également des terrains polyvalents et des salles de sport directement intégrées aux communautés d’habitation. Peut-être faudrait-il faire cela aussi en France au lieu d’imposer des boutiques et des magasins au rez-de-chaussée des immeubles. Cela coûterait moins cher aux collectivités que les grandes infrastructures.
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