L’Iran a lancé samedi une attaque de drones et de missiles contre Israël, près de deux semaines après un raid sur le consulat iranien à Damas imputé à Israël, faisant craindre une explosion au Moyen-Orient. L’Iran a également lancé plusieurs missiles de croisière vers Israël. Ces derniers devraient mettre moins de temps que les drones pour atteindre les frontières de l’Etat hébreu.
“L’Iran a lancé des drones depuis son territoire vers Israël”, a déclaré Daniel Hagari peu après 23 heures à Jérusalem, 22 heures à Paris. « Nous surveillons la menace dans l’espace aérien. Il s’agit d’une menace qui mettra plusieurs heures à atteindre le territoire de l’État d’Israël », a ajouté le contre-amiral Hagari. “Nous travaillons en étroite collaboration avec les États-Unis et nos partenaires de la région pour agir contre les lancements (de drones) et les intercepter”, a-t-il encore annoncé.
Un certain nombre de drones ont été aperçus volant vers l’Iran au-dessus de la province irakienne de Sulaymaniyah, ont déclaré à Reuters trois sources de sécurité. “Des dizaines de drones ont été repérés volant depuis l’Iran vers Israël au-dessus de l’espace aérien irakien”, ont également déclaré à Reuters deux sources de sécurité irakiennes.
Israël s’est préparé à cet « événement »
Juste avant cette annonce, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait assuré que son pays s’était préparé à « l’éventualité d’une attaque directe de l’Iran » et était « prêt à affronter n’importe quel scénario, pour autant qu’en termes de défense plutôt qu’en termes d’attaque ». “Nous apprécions la présence des Etats-Unis aux côtés d’Israël, ainsi que le soutien de la Grande-Bretagne, de la France et de nombreux autres pays”, a ajouté Benjamin Netanyahu dans une allocution vidéo, alors que son armée est engagée dans une guerre dévastatrice à Gaza.
La Jordanie, voisine d’Israël, a annoncé la fermeture temporaire de son espace aérien, invoquant « une situation dangereuse au Moyen-Orient ». L’Irak, frontalier de l’Iran, a également fermé son espace aérien. Avant l’attaque, l’administration américaine avait annoncé que le président Joe Biden devait retourner à la Maison Blanche pour consulter son équipe de sécurité nationale sur les « événements au Moyen-Orient ».
Vendredi, le président a déclaré qu’il s’attendait à ce que l’attaque iranienne ait lieu « bientôt ». Face aux menaces iraniennes, les États-Unis ont réaffirmé leur « engagement sans faille en faveur de la sécurité » de leur allié israélien, et ont annoncé l’envoi de renforts au Moyen-Orient.
« Punir » Israël après la frappe contre le consulat iranien à Damas
L’Iran s’est engagé à « punir » Israël après une frappe du 1er avril contre son consulat à Damas qui a coûté la vie à deux généraux des Gardiens de la révolution. « En réponse aux nombreux crimes commis par le régime sioniste, notamment l’attaque contre la section consulaire de l’ambassade de la République islamique d’Iran à Damas et le martyre d’un groupe de commandants et conseillers militaires de notre pays en Syrie, l’Armée de l’Air “Les forces aérospatiales du Corps des Gardiens de la révolution islamique ont tiré des dizaines de missiles et de drones sur des cibles spécifiques à l’intérieur des territoires occupés”, a déclaré la télévision d’État citant le Guardian PR.
La République islamique d’Iran est l’ennemi d’Israël et un allié du Hamas, auteur le 7 octobre d’une attaque sanglante sans précédent sur le sol israélien qui a provoqué une offensive israélienne dévastatrice à Gaza, où 33 686 personnes, essentiellement des civils, sont mortes selon les autorités du Mouvement palestinien.
