Un projet de centre d’accueil pour toxicomanes contesté à Paris

Un projet de centre d’accueil pour toxicomanes contesté à Paris
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Dans le 18e arrondissement de Paris, la colère des riverains gronde contre l’ouverture d’un centre d’accueil et d’aide à la réduction des risques pour les usagers de drogues (Caarud), annoncée pour le mois d’avril. Dans un ancien local commercial situé dans la cour d’un immeuble de la rue Doudeauville, l’association Aurore doit proposer des cafés, des douches, de la documentation et un espace d’échanges pour les toxicomanes du nord de Paris. A ce stade du projet, il n’est pas question d’installer un centre de soins en addiction (HSA), communément appelé « salle de shoot ».

Les habitants de l’immeuble affirment avoir appris la nouvelle le 5 mars, lors d’un premier rendez-vous avec Aurore. Farouchement opposés au projet, ils ont immédiatement constitué le collectif de riverains Custine-Clignancourt-Doudeauville, du nom des rues concernées, et organisé un rassemblement de protestation dans le quartier le 28 mars.

La mairie de Paris sifflée

Les opposants pointent la présence d’une école à quelques centaines de mètres du centre, et évoquent un danger potentiel pour leurs enfants.

« Il y a très peu d’utilisateurs de crack dans le quartier. Ce centre va attirer les toxicomanes ici, tout cela pour cacher la pauvreté ailleurs, estime Fleur Rahou, habitante du quartier et fondatrice du collectif Custine-Clignancourt-Doudeauville. Tout ce que nous demandons à Aurore, c’est de modifier son projet, d’accueillir un autre type de population. Aurore s’adressant à différents publics, le projet pourrait impliquer un centre de jour pour prostituées, sans-abri, mineurs non accompagnés, etc.

Le collectif pointe aussi la position de la mairie, accusée d’inaction. Présent au rassemblement du 28 mars, l’élu chargé de la sécurité à la mairie du 18e arrondissement, Kevin Havet, a été lourdement hué par la cinquantaine de manifestants.

L’association Aurore doit proposer des cafés, des douches et un espace d’échange pour les toxicomanes du nord de Paris. Pas question d’y installer une « salle de shooting ».

Les tensions entre les habitants du nord de Paris et la mairie risquent de s’accentuer à nouveau alors que les consommateurs de crack semblent progressivement réintégrer les portes de La Villette, un peu plus d’un an après l’évacuation du campement du square Forceval, qui rassemblait plus de 300 consommateurs, par la police. Pour faire face à la situation, la préfecture de Paris a pris un arrêté en février dernier interdisant les rassemblements d’usagers de crack à Paris, Saint-Denis, Aubervilliers et Saint-Ouen. A noter que quel que soit le lieu ou la ville, ce type de centre d’accueil est systématiquement rejeté par la population environnante.

avant JC

 
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