la sanction « disproportionnée » infligée à l’hôpital sur le point de sauter

la sanction « disproportionnée » infligée à l’hôpital sur le point de sauter
Descriptive text here

Par Nicolas Pipelier
Publié le

13 avril 24 à 7h30

Voir mon actualité
Suivre Le Journal du Pays Yonnais

Le rapporteur public a proposé au tribunal administratif de Nantes, jeudi 11 avril, d’annuler la sanction « disproportionnée » de 24 690 € qui avait été infligée en août 2019 par l’Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire sur la commune de La Roche- l’hôpital de sur-Yon (Vendée) pour ses nouveaux « échecs » en matière de Tarification des activités (T2A).

Ce mode unique de financement des hôpitaux publics et des cliniques privées repose en effet sur un « codage » correct des activités par le personnel soignant ; Lancé il y a vingt ans dans le cadre du plan Hôpital de 2007, il reste néanmoins d’une grande « complexité » pour le magistrat.

Pénalités prévues pour les établissements qui ne respectent pas le T2A doivent en fin de compte « dépendre de la gravité des manquements constatés et de leur caractère répété », a-t-elle commencé par dire, de manière générale.

Après avoir rappelé que l’hôpital de La Roche-sur-Yon avait été « créé par décret impérial en 1808 » et qu’il avait fusionné en 2003 avec ceux de Luçon et Montaigu pour former le Centre hospitalier départemental (CHD) de Vendée, elle a donc relevé que la sanction qui avait été infligée en 2019 à l’établissement était de « 100 % » du « montant maximum » prévu par la loi.

« Surfacturation » à la Sécurité sociale…

Le magistrat a reconnu que le CHD avait, il est vrai, fait l’objet de plusieurs « contrôles » en 2010, 2012, 2014 et 2015 et que des « anomalies » avaient déjà été « constatées » à l’époque par les autorités sanitaires ; sur ce point, le caractère « répété » des « échecs » est donc établi, de son point de vue.

Mais ils n’ont pas de caractère « grave », selon l’hôpital, puisque le taux de ces « manquements » reste « stable » : sur les 200 « séjours avec comorbidité » contrôlés par l’ARS et qu’elle a facturés à l’ARS. Sécurité sociale et à mutuel50 présentaient des « anomalies ».

“Ces erreurs de codage et de diagnostic ont été à l’origine d’une surfacturation de 22 353 €, mais aussi d’une sous-facturation de 13 638 €”, ajoute le rapporteur public. « Le montant indu » perçu par le CHD de Vendée n’est donc que de « 8 715 € », a-t-elle relativisé. Toutefois, « la complexité du travail de codage apparaît dans chaque dossier de ce type », a-t-elle rappelé aux trois juges.

Vidéos : actuellement sur Actu

Pour le reste, elle propose de rejeter tous les autres arguments de l’hôpital : le fait que la date du rapport de l’ARS soit « dactylographiée » et non manuscrite n’est pas un motif d’annulation de la décision, a-t-elle évacué. « Nous ne voyons pas à quel point date manuscrite cela aurait apporté davantage », a-t-elle observé.

Jugement dans les prochaines semaines

Le magistrat a également proposé de « ne pas faire droit à la demande de remboursement » de l’hôpital, qui exige une « restitution » de la somme « avec 500 € par jour en retard » : il « n’a pas payé la somme » réclamée depuis 2019 par l’ARS.

Finalement, le rapporteur public a donc recommandé d’annuler cette sanction en raison de son caractère « disproportionné » et de condamner laAgence régionale de santé des Pays de la Loire à verser 1 500 € au CHD de la Vendée pour son frais de justice.

L’avocat de l’établissement public de santé a pour sa part simplement demandé de porter cette dernière somme à 4 000 € « compte tenu de la durée des procédures ». L’ARS n’était ni présente ni représentée par un avocat à l’audience. Le tribunal administratif de Nantes, qui a réservé son jugement, rendra sa décision dans les prochaines semaines.

GF (PressPepper)

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les Canadiens endommagés au Giro
NEXT Le plus grand orgue de l’Aude restauré et inauguré ce week-end à Montréal