5 ans après l’incendie, les principaux défis de la reconstruction relevés

5 ans après l’incendie, les principaux défis de la reconstruction relevés
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Cinq ans après l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, les principaux défis posés par sa restauration ont été relevés, à l’image de sa flèche dont l’aiguille recouverte de son cache-plomb pointe à nouveau vers le ciel.

Quelque 250 entreprises et des centaines d’artisans, architectes et professionnels ont travaillé sur ce projet hors du commun pour permettre la réouverture du chef-d’œuvre de l’art gothique, toujours prévue le 8 décembre, affirme à l’AFP M. Jost, qui dirige depuis l’établissement public chargé de cette restauration. la mort du général Jean-Louis Georgelin l’été dernier.

Le 15 avril 2019, un gigantesque incendie ravageait la cathédrale, symbole de la chrétienté inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO et qui accueillait 12 millions de visiteurs chaque année. Elle a provoqué l’effondrement de sa flèche et l’effondrement partiel de sa toiture, ravagée par les flammes. Des millions de personnes ont été stupéfaites par les images diffusées en direct.

Nous avons tous vécu le choc de la cathédrale après l’incendie, avec ces visions de désolation : les brèches béantes des voûtes, les décombres qui jonchaient le sol. Nous avons utilisé des robots car nous ne pouvions pas pénétrer sous les voûtes. La phase de sécurité a duré plus de deux ans», se souvient M. Jost, qui fut d’abord le bras droit du général Georgelin.

Des tonnes de décombres (bois calciné, pierres effondrées…) ont dû être déblayées. Un chantier interrompu depuis plusieurs semaines à cause du Covid. La sécurisation s’est poursuivie avec la flexion des arcs-boutants qui soutiennent les voûtes, qui menacent à leur tour de s’effondrer, ainsi que la décontamination de 450 tonnes de plomb partiellement vaporisées dans l’atmosphère.

Un échafaudage extérieur de 40 000 tubes tordus et calcinés, qui entourait la flèche avant l’incendie (dont 16 statues avaient été démontées pour restauration), a été démonté. Ce “étape importante« sous haute sécurité » a été achevé à l’été 2021, pour un coût de 150 millions d’euros.

La reconstruction a débuté à l’automne 2021 sur le chantier de la cathédrale (où ont été installés des échafaudages intérieurs et extérieurs) et dans de nombreux ateliers d’art (menuisiers, maîtres verriers, tailleurs de pierre…).

Parmi les défis techniques, M. Jost cite les charpentes de la nef, du chœur et de la flèche, qui pourraient être reconstruites à l’identique en chêne massif, avec plus d’un millier d’arbres bicentenaires spécialement sélectionnés dans les forêts. Français.

Ils ont tous été achevés en mars, la flèche, identique à celle de l’architecte du XIX siècle Viollet-le-Duc, ayant également récupéré une partie de sa couverture et ses ornements en plomb, ainsi que sa croix et son coq.

Depuis “grands moments», cite M. Jost «Avril 2023, lorsque les maçons-tailleurs de pierre referment la grande brèche de la voûte de la nef” et quand “la flèche est réapparue à la vue de tous» en février de la même année.

Le budget global de cette phase de reconstruction devrait rester «ci-dessous» des 550 millions d’euros initialement estimés, anticipe M. Jost. 846 millions d’euros de dons ont été collectés dans le monde, dont environ 150 doivent servir à la restauration des parties extérieures de la cathédrale très érodées et affectées par différentes pathologies de la pierre avant l’incendie.

À l’intérieur, Notre-Dame a retrouvé une luminosité inconnue de mémoire d’homme : le nettoyage des murs, des voûtes et des décors est quasiment terminé. Elle révèle la blondeur de la pierre francilienne et les décors peints enfouis sous des couches de terre. Le remplacement des sols en damier noir et blanc se poursuit, ainsi que l’installation entièrement repensée des appareils techniques et électriques et un nouveau système anti-incendie, selon M. Jost.

Le diocèse a choisi d’épurer l’axe central de la cathédrale et de le doter d’un nouveau mobilier liturgique massif et sobre en bronze brun, ainsi que de 1 500 chaises au design ajouré en chêne massif, qui seront installées à l’automne. .

Les vitraux (dont seulement trois grandes roses sont médiévales) n’ont pas été endommagés par l’incendie mais ils ont tous été nettoyés. Six vitraux contemporains devraient intégrer certaines chapelles côté Seine, mais pas avant 2026, selon le souhait du président de la République.

Le grand orgue (le plus grand de France) a été épargné par l’incendie mais recouvert de poussière de plomb. Après nettoyage, ses 8 000 canalisations ont été remontées une à une. Son harmonisation devrait durer six mois pour redonner sa « voix » à Notre-Dame.

D’ici l’été, les toitures de la nef, du chœur et de la flèche, la restauration des sols ainsi que les travaux sur le mobilier d’art intérieur doivent être achevés.

Dès l’automne, la place et les accès seront dégagés et réaménagés la Ville de Paris, chargée de restructurer les abords, qui doivent être végétalisés d’ici 2028.

 
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