la lutte de ces Bretons pour obtenir un logement social

la lutte de ces Bretons pour obtenir un logement social
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Trouver un logement social en Bretagne, comme partout ailleurs, peut être un parcours du combattant et peut prendre de nombreuses années. « Cela fait sept ans que j’attends, raconte Nathalie. Habitante de Rennes, elle recherche un logement plus grand pour accueillir sa grande famille (huit personnes). « Cela fait cinq ans que j’ai un dossier de logement en cours à Lorient… Je n’ai reçu aucune proposition », partage Cassandra, une jeune mère célibataire de trois enfants. « J’ai étendu ma demande aux communes voisines, Lanester, Quéven, Guidel, Ploemeur, etc. » Sans succès pour l’instant.

“En trois ans, j’ai eu deux offres”

Les Bretons ont effectivement eu des propositions, mais encore faut-il être en tête de liste. « Notre dossier est passé plusieurs fois en commission, mais toujours en deuxième ou troisième position », raconte Melinda Michel, qui patiente depuis trois ans avec son mari et ses deux enfants à Lannion. Attention : pour chaque allocation de logement social, trois dossiers sont sélectionnés et classés en première, deuxième et troisième positions. Si le premier refuse, un hébergement est proposé au deuxième, puis au troisième.

Nous sommes quatre à vivre dans deux chambres. Nous devons faire dormir notre enfant de 5 mois dans la chambre de son grand frère.

Caroline a vécu la même situation : « En trois ans, j’ai eu deux offres, mais j’étais en position 2 et 3 », explique la quinquagénaire habitant Douarnenez, bien qu’en handicap et donc prioritaire. Pour augmenter ses chances, elle a étendu sa demande à 18 communes autour de la commune du Finistère. Deborah Ruellan, mère célibataire vivant avec ses trois enfants à Ploufragan (Côtes-d’Armor), a également étendu ses recherches aux communes environnantes (Plérin, Trémuson, Trégueux et Langueux).

“L’organisation est très compliquée”

En attendant de trouver un logement, certains parviennent à se loger chez leurs enfants… ou leurs parents, comme Céline qui vit avec son père depuis six mois, à Guengat (Finistère). D’autres attendent dans leur logement actuel, souvent trop petit et inadapté. « Nous sommes quatre à vivre dans deux pièces. Nous devons coucher notre bébé de 5 mois dans la chambre de son grand frère. C’est une petite chambre pour deux enfants », explique Mélinda Michel. « L’organisation est très compliquée. Je suis dans un T3 et nous n’avons que deux chambres”, poursuit Deborah Ruellan, vivant seule avec ses trois garçons de 12, 3 et 14 mois. « Le plus âgé veut avoir sa propre chambre et avoir son intimité, donc ce n’est pas facile à gérer. »

Ce problème d’espace est également partagé par Fleury, qui élève seul deux enfants à Trégunc (Finistère). « J’essaie de gérer ça. Je commence à me sentir à l’étroit avec ma fille et mon fils », explique la jeune femme qui attend un logement social depuis un an et demi. «Ils doivent partager la même chambre sachant qu’elle est petite. Leurs jouets finissent dans le salon, ce qui entraîne un manque de place. »

« 300 euros par mois » pour l’électricité

Pour certains, la recherche d’un logement social est aussi motivée par l’état de leur résidence actuelle. « Je dois rester dans mon logement, noir de moisissure. Je souffre», désespère Caroline. « J’ai demandé du changement car je suis envahie par les cloportes », raconte Danielle, vivant seule à Rosporden (Finistère).

Je paie 300 euros par mois pour une température de 19°C maximum !

Nino, en couple avec trois enfants, doit rester dans son logement « mal isolé ». Je paie 300 euros par mois pour une température de 19°C maximum » ! Cet habitant de Lanmeur (Finistère) doit théoriquement quitter son logement en décembre, en raison de la nouvelle loi concernant la location de passoires thermiques classées G.

En Bretagne, la barre symbolique des 100 000 demandeurs de logement social a été franchie le 1er avril 2024. Le nombre de demandes en cours a augmenté de 50 % en cinq ans. Une augmentation spectaculaire, mais le nombre de logements disponibles ne suit pas – logiquement – ​​la même courbe. De 2019 à 2023, ce nombre est passé de 177 000 à 185 000, soit une augmentation de seulement 4,5 %.

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