Marcel Tarrès, le champion, béquilles et photos dans le Gard

Marcel Tarrès, le champion, béquilles et photos dans le Gard
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Championnat de France Montagne / Course de côte du Col Saint-Pierre. Ce week-end, 50ème édition de la manifestation automobile autour de Saint-Jean-du-Gard, dans les Cévennes. A cette occasion, Midi Libre revisite son Histoire…

Déjà pilote renommé en championnat de montagne en 1981, le pilote le plus titré de la discipline (10 couronnes), originaire de Saint-Gaudens, aurait pu ne pas débuter la saison 1982, grièvement blessé fin 1981. Vivant désormais en Espagne l’hiver, Marcel Tarrès revient, à Midi libresur son premier titre.

Il est victime d’un grave accident fin 1981.

« J’ai eu un grave accident fin 1981 lors de la course de Limonest. J’ai eu la chance de rencontrer le professeur Daniel Noyer, chirurgien orthopédiste, qui a compris que je ne pouvais pas vivre sans le sport automobile. Lorsqu’il m’a opéré, il m’a dit que le sport automobile était terminé. Je lui ai dit que me dire cela, c’était comme lui dire que demain il allait changer de métier et devenir poissonnier.précise Marcel Tarrès, dans un grand éclat de rire. « Du coup, il a compris que je voulais me battre. Il a sauvé mon pied et ma mobilité !

Difficultés à marcher et difficultés financières

C’est ainsi que Marcel va attaquer la saison 1982 dans des conditions difficiles. « J’avais perdu le soutien de Carburol mais j’ai trouvé un sponsor grâce à Pierre Maublanc et sa société Fitness. En me déplaçant du mieux que je pouvais, avec des béquilles, j’ai construit une nouvelle voiture, chez moi dans mon garage, pendant l’hiver, aidé notamment par Tico Martini et Jean Cerutti qui m’ont prêté un moteur… »

Et à Ampus, première course des championnats de France et d’Europe, il s’est imposé. Quinze jours plus tard, il se présente au Col Saint-Pierre dans des conditions compliquées, privé de contrat et très court financièrement. Il se déplace toujours avec des béquilles.

Très impatient de le voir au départ, Jean-Paul Chantagrel, président de l’Ecurie des Camisards, également pilote, décide de monter une opération commando pour financer sa course. Le propriétaire du Bar de la Bourse à Saint-Jean-du-Gard, Claude Périer – un passionné – est sollicité pour une aide financière importante.

Un coup de pouce de Jean-Paul Chantagrel et du Bar de la Bourse

Chantagrel met alors en pratique ses connaissances : « Marcel arrive vendredi soir. On le prend rapidement en photo à côté de son F2 et on prend 200 photos en noir et blanc. Il dédicacera ses photos à La Bourse samedi… »précise le « patron ».

Voici donc le correspondant du magazine Echappement, présent ce jour-là, pour prendre une photo du Martini MK 25 (voir notre photo). A 3 heures du matin, 120 tests sont prêts.

Et samedi soir, dans un Bar de la Bourse bondé, les passionnés font la queue jusqu’à l’entrée. Le lendemain, Tarrès, vainqueur au Col Saint-Pierre en 1981, subira la loi de Marc Sourd et de sa célèbre aile contestée. Mais à la fin de la saison, il signera son premier titre de champion de France de montagne !

Et le pilote a précisé : « J’allais gagner le championnat de France. Lors de la course du Haut-Cantal, ils ont porté plainte sur la largeur de l’aile et la conformité du moteur. L’aile a été reconnue conforme. Et pour le moteur, c’est « c’est moi qui l’ai démonté, immédiatement, avant la remise des prix, pour que tout soit clair. C’était conforme… » Et c’est un champion !

Palmarès de Marcel Tarrès : deux titres de champion de Belgique en 1977 et 1978, dix fois champion de France de 1982 à 1991, vice-champion en 1980 et 1981. Par la suite, il court sur circuit, dans le trophée Andros.
 
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