Le gouvernement de l’Ontario appuiera le projet de loi de l’opposition officielle visant à déclarer la violence conjugale une épidémie dans la province.
Le Nouveau Parti démocratique (NPD) de l’Ontario a présenté mercredi le projet de loi 173, qui déclarerait la violence conjugale une épidémie en Ontario.
En réponse, le leader parlementaire du gouvernement de l’Ontario, Paul Calandra, déclare que son parti demandera au comité de la justice d’examiner attentivement la violence conjugale et de revenir avec des recommandations
.
Mais déclarer une épidémie de violence conjugale dans la province n’est pas une affaire gagnée. Le gouvernement Ford appuiera les objectifs du projet de loi déposé
» a déclaré M. Calandra en réponse à un journaliste.
Paul Calandra indique qu’une évaluation des programmes actuels de la province en matière de violence conjugale sera faite dans les prochains jours.
Photo : Radio-Canada / Evan Mitsui
Calandra ajoute qu’il faut faire davantage pour aider les victimes, qui sont de manière disproportionnée des femmes.
Il est clair que nous devons faire davantage. […] Nous devons identifier les domaines dans lesquels nous pouvons fournir davantage de ressources sur le terrain
a-t-il soutenu lors d’une conférence de presse.
Ce sera un processus ouvert
promet M. Calandra.
Une demande de longue date
Une centaine de municipalités de l’Ontario ont déjà déclaré une épidémie de violence conjugale.
L’été dernier, Toronto l’a reconnu en déclarant que le violence sexiste et conjugale« »,texte » : « violences liées au genre et conjugales »}} »> violence sexiste et conjugale
est devenu un épidémie“,”texte”:”épidémie”}}”> épidémie
dans la Ville Reine.
Cette déclaration officielle est la première des 86 recommandations découlant de l’enquête Renfrew.
Jusqu’à présent, le gouvernement Ford a refusé de déclarer officiellement que la violence domestique constitue un problème. épidémie“,”texte”:”épidémie”}}”> épidémie
comme le recommande l’enquête du coroner sur la mort de trois femmes, assassinées par le même ex-conjoint en 2015.
Pas un acte symbolique
selon la mère d’une victime
Ce n’est pas un acte symbolique, c’est critique
soutient Fartumo Kusow, la mère de Sahra Bulle, tuée par son compagnon l’année dernière.
La violence conjugale est omniprésente, prévisible et évitable
dit la femme toujours en deuil.
Ce qui est encore plus tragique que les femmes que nous avons perdues, c’est que nous n’avons pas encore nommé les choses en 2024.
membres de notre famille », « texte » : « Les violences conjugales dont ma fille a été victime ont eu un impact sur l’ensemble des 52 membres de notre famille »}} »>La violence domestique, dont ma fille a été victime, a eu un impact sur l’ensemble des 52 membres de notre famille.
dit Mme Kusow.
Lorsqu’elle a décidé de quitter son agresseur, je lui ai dit de rester chez moi parce que je ne voulais pas la retrouver dans une housse mortuaire.
ajoute la mère.
Chaque œil au beurre noir, chaque tentative pour se sauver ou nous permettre de la sauver ont eu un impact sur nous.
Des histoires comme celle de Sahra Bulle sont déchirantes, mais malheureusement trop courantes. Nous sommes ici pour dire : « Assez, c’est assez ».
», déclare la députée de Windsor-Ouest, Lisa Gretzky.
Au moins 7 meurtres en moins de 6 mois
Selon les données les plus récentes compilées par leAssociation ontarienne des maisons d’intervalle et de transition (OAITH), un réseau d’hébergement pour les femmes victimes de violences, Novembre 2023, début de notre année de référence », « texte » : « sept féminicides entre partenaires intimes ont été confirmés en Ontario depuis le 26 novembre 2023, début de notre année de référence »}} »>sept féminicides entre partenaires intimes ont été confirmés en Ontario depuis le 26 novembre 2023, début de notre année de référence
précise le coordinateur Lauren Hancock par email.
Depuis 1990, OAITH compile des cas de féminicides en s’appuyant principalement sur la médiatisation de ces tragédies.
Méthodologie :
L’examen par leOAITH des féminicides rapportés par les médias incluent des femmes, des enfants, des femmes trans, des personnes bispirituelles et des personnes de genre non conforme lorsqu’ils sont rapportés par les médias. L’organisation examine et analyse chaque année des centaines d’articles de presse en fonction de sa définition du fémicide et de la relation entre la victime et l’agresseur.
Source : Association ontarienne des maisons d’intervalle et de transition
Selon l’Observatoire canadien du fémicide pour la justice et la responsabilité, 184 femmes ont été tuées en 2022.
Cela signifie qu’au moins une femme ou une fille est tuée tous les deux jours.
, note l’Observatoire dans son rapport. Il est également précisé que les hommes constituent la grande majorité des accusés
.
Pour 2024, des femmes et des filles ont été tuées par la violence au Canada », « texte » : « 26 femmes et filles ont été tuées par la violence au Canada »}} »>26 femmes et filles ont été tuées par la violence au Canada
toujours selon les données les plus récentes de l’Observatoire canadien du féminicide pour la justice et la responsabilité.
Avec les informations de La Presse Canadienne et de l’AFP