L’agresseur présumé du brancardier samedi 6 avril à l’hôpital de Challans en Vendée a été présenté ce 10 avril en fin de matinée en comparution immédiate aux Sables d’Olonne. Il a été placé en détention provisoire en attendant son procès.
Belles histoires du dimanche
Découvrez des histoires inspirantes de solidarité et d’altruisme et partez à la rencontre de la générosité. Emotions garanties tous les dimanches
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter « Les belles histoires du dimanche ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Ce mercredi 10 avril, devant le tribunal des Sables d’Olonne, le prévenu de 23 ans présente ses excuses. Par la voix de son avocat et à son tour à la barre.
Il explique regretter son geste : un coup au cou porté à un brancardier sur le parking de l’hôpital de Challans.
Une action qui a provoqué une chute et entraîné une incapacité de travail de 21 jours.
L’homme de 23 ans a été interpellé lundi 8 avril et placé en garde à vue après les faits qui lui sont reprochés samedi : une violente agression contre un brancardier à l’hôpital de Challans en Vendée.
Hospitalisé sur place, l’état du brancardier s’est depuis stabilisé.
Il a bénéficié d’un arrêt de travail de plus de huit jours, a indiqué le procureur de la République des Sables d’Olonne.
Lire aussi : “Un acte odieux et lâche” : un brancardier de l’hôpital de Challans en Vendée tabassé par des proches d’un patient
L’homme, déjà reconnu coupable de vol et de conduite sans permis, n’a jamais été incarcéré.
Le prévenu avait bu une bouteille de whisky selon ses propres déclarations.
Selon sa famille, venue le soutenir au tribunal des Sables d’Olonne, il a perdu le contrôle face à ce qu’ils appellent le mépris du personnel hospitalier.
Le père de l’accusé présent à l’audience apparaît le visage presque entièrement bandé.
Il explique qu’il a été brûlé.au troisième degré» lors d’un branchement électrique illégal, alors qu’il réside dans un campement situé dans la commune de Challans.
L’hôpital ne voulait même pas nous emmener. Au bout de 45 minutes, mon fils s’est mis en colère. J’aurais fait la même chose que mon fils.
Lionel Fauvaupère de l’accusé
Avec d’autres membres de la communauté des gens du voyage, il dénonce un refus de soins médicaux par mépris de ce qu’ils sont.
“On a attendu 45 minutes, on les a suppliés à l’hôpital de nous emmener, de nous donner un petit cachet pour nous soulager» explique Lionel Fauveau au micro de France 3 Pays de la Loire.
“Ils disaient : si vous n’êtes pas contents d’être ici, sales gitans, vous n’avez qu’à aller à La-Roche-Sur-Ysur ou à Nantes ». Ce sont les mots qui ont été prononcés » il assure.
Selon l’hôpital, les victimes étaient soignées.
Le prévenu a demandé du temps pour préparer sa défense. Il a été placé en détention provisoire et sous contrôle judiciaire en attendant son procès.
L’enquête du parquet des Sables d’Olonne a été ouverte pour «violence contre le personnel médical« .
L’auteur de cet acte risque «jusqu’à 5 ans de prison” Pour “violences contre le personnel médical entraînant une ITT de plus de 8 jours« .
L’émotion a été grande et généralisée dans le monde de la santé suite à cet attentat.
« Un acte odieux et lâche» avait dénoncé le ministre de la Santé Frédéric Valletoux https://twitter.com/fredvalletoux/status/1776723417502228902
Les équipes du SAMU Vendée ont assuré « leur soutien« à leur camarade brancardier »agressé dans l’exercice de ses fonctions.
Face à des violences verbales et physiques de plus en plus récurrentes, la direction du groupe hospitalier vendéen a notamment décidé lundi 8 avril la présence d’un agent de sécurité 24h/24 et 7j/7 devant l’entrée des urgences.
Article écrit avec Cathy Colin et Damien Raveleau.
Retrouvez-nous sur nos réseaux sociaux et sur france.tv
