les négociations entre partenaires sociaux se terminent par un échec

les négociations entre partenaires sociaux se terminent par un échec
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«Recruter sans problème avec le Medef, c’est possible», » promet une pancarte dans le hall d’entrée du siège du Medef, rue Bosquet à Paris. Il est tard. Ou plutôt très tôt. Les thermos à café et à thé sont vides. Les traits sont fatigués. Les représentants des organisations syndicales de salariés et d’employeurs tentent une dernière séance de conciliation pour concilier leurs positions. Sans succès.

Bilan de nuit

Il est 1h30 du matin lorsque leurs représentants se présentent devant une poignée de journalistes pour faire le point. La prolongation d’une journée des travaux menés depuis trois mois a conduit à une impasse.

« L’emploi, tout emploi, rien que l’emploi »martelé par Hubert Mongon, le chef de la délégation du Medef n’a pas suffi à convaincre les syndicats de salariés. “Dans les propositions qui ont été faites, nous n’étions même pas à droits constants mais à perte de droits”, observe Eric Courpotin de la CFTC. Une analyse partagée par Yvan Ricordeau, son homologue CFDT. Le texte final soumis à la signature des organisations patronales ne crée pas “pas de nouveaux droits pour les salariés”Il regrette.

Même écho pour Michel Beaugeas, le négociateur de FO. “Il n’y a pas de nouveaux droits, il y a moins de destructions (de droits) que prévu, mais surtout de grandes lacunes”, analyse-t-il. Sans toutefois se prononcer sur l’avis qui pourrait être émis par les autorités de Force ouvrière.

« Nous allons lister les plus et les moins : il n’y en aura pas beaucoup plus », affirme également Denis Gravouil pour la CGT. De son côté, Jean-François Foucard (CFE-CGC) a clairement exprimé le fait qu’il proposerait à sa gouvernance “ne pas signer cet accord”.

Cet accord aurait-il pu être sauvegardé ? Oui, selon certains représentants des syndicats de salariés. Cela aurait nécessité que les employeurs soient ouverts à un droit à la retraite progressive. Trop cher, selon les employeurs, confirmés dans leur analyse par le gouvernement.

Mais pour Hubert Mongon du Medef, les syndicats de salariés sont pour l’essentiel restés sur leurs positions sans manifester de réelle volonté d’ouverture. La balle est désormais dans le camp du gouvernement, qui s’était engagé à traduire cet accord en loi.

La France loin de la moyenne européenne

Pourtant, la question est essentielle. « Force est de constater que la France est encore loin de la moyenne européenne : si le taux d’emploi des 55-59 ans est désormais supérieur à la moyenne européenne, celui des 60-64 ans reste parmi les plus bas de l’Union européenne (avec un écart d’environ 10 points par rapport à la moyenne, et qui culmine à 25 points avec l’Allemagne, la Suède et les Pays-Bas), a rappelé la version finale du préambule du texte de négociation sur l’emploi des seniors.

Très critique sur la méthode et l’issue de ces négociations, la CGT promet néanmoins « ne pas pratiquer la politique de la chaise vide ». Tout reste donc à faire dans un contexte marqué par un ralentissement de la croissance et des tensions sur les grands soldes budgétaires. Gabriel Attal a déjà annoncé sa volonté de durcir les règles d’indemnisation du chômage.

Conséquence directe de cette impasse, la réunion prévue mercredi 10 avril pour signer un avenant sur l’indemnisation des seniors, en présence des syndicats signataires de l’accord sur l’assurance chômage en novembre dernier (CFDT, FO et CFTC) et des trois organisations patronales est “reporté à une date ultérieure dans l’attente de la décision finale des différentes parties”a précisé Hubert Mongon, le représentant du Medef.

 
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