Par Fabien Hisbacq
Publié le
9 avril 24 à 17h36
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Le conseiller départemental de Cantal Jamel Belaïdi a été ciblé par des menaces de mort. L’agresseur a été jugé lundi 8 avril 2024 à Aurillac. Mais pour l’élu, la punition n’est pas assez sévère.
Revenez quelques mois en arrière. Le 8 novembre 2023, Jamel Belaïdi, qui est également conseiller municipal et conseiller communautaire à Aurillac, a indiqué avoir reçu des menaces de mort via son compte Messenger. «Cette personne m’accuse d’avoir publié une photo avec Enrico Macias Et menace de me tirer dessus avec un 9 mm ? Mais comment est-ce possible ? Je prône la paix et je ne m’engagerai jamais dans l’extrémisme”, a assuré l’élu.ctu Cantal.
Sous protection depuis quelques jours
« Enrico Macias est juif, je suis musulman. Je prônais le vivre ensemble », insiste encore aujourd’hui l’élu. Craignant pour sa sécurité, Jamel Belaïdi a porté plainte.
Rapidement identifié et défavorablement connu des forces de l’ordre, le suspect, un habitant de Polminhac a été interpellé le 10 novembre. Et l’élu placé sous protection rapprochée pendant quelques jours.
Lundi 8 avril 2024, l’agresseur a finalement été reconnu coupable pour « menace de mort contre personne dépositaire de l’autorité publique » au tribunal d’Aurillac. Six mois de prison avec sursis, 500 euros de dommages et intérêts et interdiction de contacter la victime pendant cinq ans.
Respect
Mais le score n’est pas au rendez-vous pour Jamel Belaïdi. “La phrase n’est pas assez significative”, regrette-t-il. “Il faut une justice très stricte” pour ce type de faits, poursuit-il. Car selon lui, « l’État ne protège pas assez les élus ». « Du plus petit élu municipal au ministre, nous ne sommes pas assez protégés », répète-t-il.
D’autant que face à la machine judiciaire le conseiller départemental a trouvé le prévenu particulièrement « détendu ». « C’est quelqu’un qui est connu de la police, il connaît les rouages de la justice. Ces gens n’ont aucun respect pour la justice et les élus. Il faudrait les mettre dans une association qui leur enseigne le respect », ajoute-t-il.
« Il ne se soucie pas des 500 euros de dommages et intérêts. Je vais vivre avec cette histoire toute ma vie »
« Pas apaisé » lors de certaines sorties
Pour lui, ce sentiment est partagé par ses collègues. « J’en ai parlé avec Christian Montin, le président de l’association des maires de France dans le Cantal, le climat est le même partout », assure-t-il.
Au point que l’élu ne se sent pas en sécurité lors de certaines sorties : « Quand je représente le président du Département, par exemple pour un dépôt de couronneJe ne suis pas en paix, même avec la police à proximité.
Le conseiller départemental n’a néanmoins pas ne souhaitant pas faire appel : “Je veux tourner la page, vivre sereinement avec ma famille”.
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