Une récolte hétérogène. C’est le premier constat de Louis Teulle, président du Syndicat des producteurs de truffes du Gard, pour la saison 2023-2024. “Certains pesaient 30 kg l’année précédente, et cette année ils n’en pesaient que 5 kg, on ne sait pas pourquoi”.
Quelques hypothèses Cependant, un élément a été évoqué par le collectif pour expliquer ces disparités : le facteur irrigation. La période mai-juin, période de naissance des petites truffes, était “très sec”. Le trufficulteur explique : « Ceux qui manquaient d’arrosage à cette époque avaient moins de naissances. »
Dans le Gard, 3,5 tonnes de tuber melanosporum ont été récoltées, une quantité similaire aux années précédentes : « Une basse saison normale ». Lors du week-end de la truffe d’Uzès (19 au 21 janvier), il y en avait un peu plus 100kg à vendreet tout était fini.
Le prix fluctuait, entre 800 € et 1 000 € le kgmais à certains moments atteint le 1 200 €. Si l’objectif de ne pas dépasser 1 000 € le kg n’a pas été atteint, le président relativise : « 1 200 € le kg, c’est le plafond. Nous n’avons pas dépassé cette barre psychologique ».
Avant d’indiquer que les trufficulteurs ouzégeois sont « petit en termes de prix », par rapport à d’autres endroits. Louis Teulle cite ensuite le marché de Nancy, où le précieux champignon atteint 2 400 € le kg, ou, plus près, les Halles de Nîmes : “C’était 1 400 € tout le temps.”
Enfin, le trufficulteur constate un changement dans la clientèle : « Nous développons de plus en plus de marchés individuels. Nous avons une clientèle régulière qui se forme.