Par Éditorial Cahors
Publié le
8 avril 24 à 17h30
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Les propriétaires du Boulangerie Lacaze a Latronquièredans le Lot, Claude et Marie-Andrée, viennent de prendre une retraite bien méritée après 44 années d’activité. Faute de repreneur, la boulangerie a fermé définitivement ses portes, quelques jours après la pharmacie.
Une vie de travail, commencée à 14 ans
Dimanche 31 mars 2024, un jour pas comme les autres pour le couple Lacaze. Ce matin-là, Claude Lacaze cuit sa dernière fournée de pain et met un terme à 44 ans d’activité dans la boulangerie qu’il a créée à Latronquière avec son épouse Marie-Andrée. A cette occasion, M. et Mmoi Lacaze tient à remercier ses nombreux clients pour leur fidélité tout au long de ces années.
Pour Claude Lacaze, tout commence à 14 ans comme apprenti dans une boulangerie à Latronquière. Il y étudie et ouvre quelques années plus tard sa propre entreprise, c’était le 17 juin 1980.
Cette date est le point de départ de la vie d’un boulanger qui, depuis 44 ans, se levait à 2 heures du matin pour entamer un rituel immuable : allumer le feu du four à l’aide de bûches de bouleau et après environ 2 heures de chauffe pouvoir cuire la première fournée. en pain; puis les étapes se succéderont pour arriver au dernier déchargement vers 10h. Cela fait déjà 8 heures de travail à la boulangerie, mais la journée est loin d’être terminée.
Sa femme a déjà ouvert la boutique, installé les pains et viennoiseries et pour notre boulanger c’est parti pour le premier tour de la journée avec le van. Après une courte pause déjeuner et un peu de repos, il repart pour la visite de l’après-midi. Oui, si vous comptez bien vous arriverez à environ 12 heures/jour, pendant 44 ans ; cela explique peut-être pourquoi aucun de leurs trois enfants n’a souhaité se lancer dans une vie d’artisan boulanger ! C’est donc une retraite bien méritée que débute le couple Lacaze, retraite qu’ils consacreront, entre autres, à leur 6 petits-enfants. Voilà une belle vie professionnelle qui se termine et une autre vie qui commence. Nous leur souhaitons une longue et heureuse retraite.
Après la pharmacie, la boulangerie ferme
Si pour Claude et Marie-Andrée Lacaze c’est un nouveau départ, pour Latronquière c’est une page qui se tourne, car cette affaire n’ayant pas trouvé repreneur va donc fermer définitivement ses portes.
Après la pharmacie qui a cessé son activité il y a quelques jours, c’est donc une nouvelle fermeture dans cette commune qui n’échappe pas à cette réalité statistique sur la baisse du nombre de commerces de proximité en milieu rural. À l’heure où il devient indispensable de limiter les déplacements en voiture, tant pour des raisons écologiques que financières, il faut inverser cette tendance.
Comment préserver nos populations, attirer de nouveaux habitants et de nouvelles activités économiques si nos villes ne portent que les cicatrices d’entreprises abandonnées ? Espérons que des solutions seront trouvées pour stopper ce mouvement et donner un avenir à nos zones rurales.
Bertrand POINTIER
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