Le front Polisario réagit aux déclarations d’un ministre français affirmant la volonté de la France d’investir au Sahara occidental aux côtés du Maroc, dénonçant un « approche provocatrice » et mise en garde contre « les conséquences qui pourraient en résulter « .
Jeudi 4 avril, le ministre français du Commerce extérieur, Franck Riester, a déclaré à Rabat que la France pourrait participer, via Proparco, la filiale dédiée au secteur privé de l’Agence française de développement (AFD), au financement d’un projet de ligne électrique à haute tension entre Casablanca et Dakhla, au Sahara occidental occupé.
Le 26 février, en déplacement également dans la capitale marocaine, le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a déclaré que la France « soutiendra le développement » du Sahara Occidental « en soutien aux efforts marocains « .
Dans un communiqué rendu public samedi et repris par l’agence sahraouie SPS, le Front Polisario a estimé que l’annonce du ministre français du Commerce extérieur constitue un « approche provocatrice et escalade de la position hostile de la France envers le peuple sahraoui et sa juste cause « .
C’est’ ” soutien explicite à l’occupation marocaine illégale de certaines parties du territoire national sahraoui et violation flagrante du droit international », ajoute la même Source qui rappelle à la France ses obligations internationales.
Le Polisario met en garde la France contre tout investissement au Sahara occidental
Le Polisario évoque aussi un engagement » à long terme et multidimensionnel » de la France en soutien à l’occupation marocaine. La dernière annonce, poursuit-il, « démontre la détermination de la France à être le conspirateur et le partenaire direct des crimes commis par l’occupant marocain […] violations flagrantes des droits de l’homme, pillage des ressources naturelles et politique de la terre brûlée « .
En mars dernier, l’ambassadeur de France au Maroc, François Lecouturier, a reconnu publiquement que son pays soutenait militairement le Maroc dans sa guerre contre le front Polisario.
Tout en appelant la France à « respecter le statut international du Sahara occidental ” et ” apporter une contribution constructive à la recherche d’une solution pacifique », rappelle le gouvernement sahraoui : « l’ensemble du territoire de la République sahraouie, y compris l’espace terrestre, maritime et aérien, reste une zone de guerre ouverte » depuis la violation du cessez-le-feu par l’État marocain en novembre 2020.
L’appel vise également à « tous les pays du monde, secteurs public et privé ” pour ” s’abstenir d’exercer toute activité de quelque nature que ce soit sur le territoire national sahraoui « . En conclusion, le gouvernement de la République sahraouie met en garde contre « les conséquences qui pourraient en résulter « .
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