Exceldor s’inquiète pour ses travailleurs étrangers temporaires

La Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis (CCIGL) a accueilli René Proulx lors de sa plus récente conférence présentée le 27 mars dernier au Complexe 2 Glaces Honco. Le président-directeur général de la Coopérative Exceldor a notamment abordé les défis auxquels fait face l’industrie et les objectifs de la coopérative pour les prochaines années.

C’est en 1945 que prend forme le Groupe Dorchester/Saint-Damase, qui deviendra Exceldor en 1996, suite à l’union de la Société coopérative avicole régionale de Saint-Damase et de la Coopérative avicole régionale des Etchemins.

Aujourd’hui, la coopérative, dont le siège social est situé à Lévis, compte une douzaine d’usines de production au Manitoba, en Ontario et au Québec. Ces derniers sont situés à Saint-Anselme, Saint-Damase, Saint-Bruno-de-Montarville, Hanovre et Blumenort. Exceldor compte également sur près de 400 membres-propriétaires de la coopérative.

Les défis pour l’avenir

Le président-directeur général d’Exceldor Coopérative a immédiatement pris un moment pour aborder la récente annonce du gouvernement fédéral, soit celle de réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires au Canada.

À partir du 1er mai, les employeurs devront réduire les effectifs de ce secteur de 30 % à 20 %, à l’exception des secteurs de la construction et de la santé. Ottawa souhaite réduire la proportion de résidents temporaires dans la population canadienne de 6,2 à 5 % d’ici 2027.

« Cette annonce nous touche beaucoup. Les immigrants sont extrêmement importants pour nous. Dans certaines usines comme Saint-Anselme, nous en avons près de 30 %. Si nous n’avions pas ces travailleurs ou si nous devions en remplacer un tiers, nous serions en grande difficulté. Nous prenons des mesures pour que l’industrie agroalimentaire soit également incluse dans les exceptions», a lancé René Proulx.

Exceldor, qui compte plus de 3 800 employés, emploie actuellement 340 travailleurs étrangers temporaires, dont environ 300 au Québec. Il ambitionne également d’atteindre le plateau des 400 d’ici fin 2024, puisqu’il est « impensable de s’en passer ».

Par ailleurs, la coopérative a également identifié les différents défis auxquels elle sera confrontée au cours des prochaines années. Parmi ceux-ci, on retrouve l’optimisation des synergies à travers l’organisation, le transfert des augmentations de coûts vers les clients, la mise en place d’un système de gestion intégré, la mise en œuvre de plus en plus de technologies, la prévention des cyberattaques et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Exceldor, « dans la bonne protéine »

Dans un autre registre, René Proulx a également démontré les tendances du poulet qui sont à la hausse ces dernières années.

« Dans le passé, le poulet était une viande moins consommée que le porc et le bœuf, mais la tendance s’est inversée ces dernières années. On est dans la bonne protéine», a mentionné René Proulx.

Selon ce dernier, « l’avenir est prometteur pour cette industrie qui connaît une bonne croissance ». D’ailleurs, en lien avec cette croissance, depuis l’arrivée de René Proulx en 2006, le chiffre d’affaires de la coopérative a suivi cette tendance, alors qu’il est passé de 282 millions de dollars à près de 1,4 million de dollars. milliards en 2023.

A la veille d’un anniversaire important

Le PDG de la coopérative de Lévis a terminé la conférence en rappelant que l’année prochaine, la coopérative célébrera son 80e anniversaire, « un anniversaire important ».

« Nous célébrerons fièrement notre 80e anniversaire l’année prochaine. Nous commençons déjà à nous préparer aux célébrations de cet anniversaire important », a conclu René Proulx.

 
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