Les opposants arrivent au temple

Les opposants arrivent au temple
Descriptive text here

Des années après des tensions qui avaient déjà frappé le temple, c’est sous surveillance policière que se sont déroulées les cérémonies hier matin au temple de Ravine-Creuse en ce premier dimanche du mois. Un moment sacré dans la vie des fidèles. Mais, en arrivant au temple, ils découvrirent non pas une mais deux cérémonies. Comme ils l’ont annoncé lors d’une conférence de presse le mois dernier (notre édition du 12 mars), des fidèles, dont l’ancien président, Christian Balou, ont organisé leur propre cérémonie, parallèlement à celle officiée par le curé de l’association, présidée par Vianney Settama. C’est lui qui a appelé la police par crainte d’excès.
Ces derniers sont restés dehors et n’ont pas eu à intervenir. Ils ont rencontré les deux camps et se sont fait expliquer les deux versions opposées sur la légitimité du bureau en place. Nous nous souvenons. Les fidèles, qui contestent l’actuelle présidence, demandent l’application d’un jugement d’appel datant du 17 septembre 2021. Il avait confirmé, dans ses grandes lignes, le jugement de première instance du 13 décembre 2019 qui avait annulé les décisions prises par l’intérimaire. bureau du temple le 11 juillet 2016 et donc l’assemblée générale qui a suivi et élu, dans la foulée, le 20 août 2016, Vianney Settama comme président ainsi que celui des douze membres du comité directeur. A l’origine, une contestation déposée par plusieurs membres du bureau qui avaient contesté leur exclusion du vote du 20 août 2016, faute de contributions à jour, ce qui était faux, ont-ils souligné. Cela a été reconnu par les tribunaux pour au moins trois d’entre eux.

“L’ÉLECTION A EU LIEU”

Depuis, ces fidèles réclament l’application du jugement et de nouvelles élections. Sinon, ils ont menacé de “reprenez le temple (…) parce que la loi est violée. Ce à quoi l’association hindoue Pandiale de Ravine-Creuse a répondu par une main courante déposée à la police. Hier matin, c’est l’un de ses membres, Alain Cataye, qui officiait devant les fidèles conduits par l’ancien président, avec des offrandes et des prières récitées devant chaque divinité. « Nous avons commencé mais ils ont fermé devant Karly donc nous ne pouvions pas passer devant les autres temples », dénonce-t-il en sortant du temple. Ce que réfute son président, Vianney Settama : “Il n’y a qu’un seul prêtre dans le temple et c’est le prêtre de l’association, rien n’a été fermé et les cérémonies se sont déroulées jusqu’au bout.”
Pour lui, les revendications de ses adversaires sont obsolètes : « Le jugement date de 2021 et nous avons organisé une nouvelle élection le 26 novembre 2022 avec une convocation publiée au préalable dans les deux journaux. Ils ne sont pas venus, c’était leur choix, l’élection a eu lieu, elle n’a pas été remise en cause et validée par la préfecture qui nous a délivré un récépissé. Sans cela, nous ne serions pas là et la police ne serait pas intervenue. » La convocation a été signée par le président « par intérim », Yann Settama. « Ils n’ont pas le pouvoir de le faire, l’élection revient aux membres élus, valides, tels que définis par le jugement, ils ont pris le temple de force. Ils ne peuvent rien organiser, tout acte juridique depuis 2016 est faux, c’est un président fantôme qui monopolise le pouvoir. C’est comme si quelqu’un était exproprié, travaillait quand même et devait ensuite payer pour cela.», rétorque Alain Cataye. Les opposants attendent désormais un jugement fixé au 18 avril pour exécuter le jugement en appel. Avec l’espoir que ce dernier ramène (Enfin) sérénité au temple de Ravine-Creuse.

MP


Toute l’actualité en vidéo




Recharger les commentaires

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV RATP. Saviez-vous ? Le terminus de la ligne 6 du métro à Paris n’est pas vraiment Charles de Gaulle-Etoile
NEXT Européennes : Bardella lance le compte à rebours vers une victoire annoncée à Perpignan : Actualités