Réchauffement diplomatique entre la France et le Maroc sur fond de partenariat économique

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AFP

Endométriose : un laboratoire dans les Landes pour analyser les tests salivaires

Un simple test salivaire peut désormais détecter l’endométriose en quelques jours. Anticipant une hausse de la demande, son fondateur a investi dans un laboratoire et des robots de pointe, capables d’analyser plusieurs milliers d’échantillons chaque semaine, près de Dax, dans le sud-ouest. Construit en quelques mois, ce « Ziwig Lab », installé à Tercis-les-Bains, petite commune landaise, est désormais opérationnel. “Les premiers échantillons arriveront du Moyen-Orient ou de pays européens (Allemagne, Royaume-Uni, etc.) où les tests sont déjà commercialisés”, a déclaré à l’AFP Hikmat Chahine, maire de la ville et président du laboratoire, avant son inauguration officielle le Jeudi. Les tests de détection de l’endométriose par la salive par analyse et séquençage d’ARN (« Endotest ») ont été conçus par la biotech lyonnaise Ziwig. En janvier, la Haute autorité de santé (HAS), s’appuyant sur plusieurs études, faisait état d’une précision diagnostique de 95 % pour un dispositif qu’elle jugeait « prometteur » et « innovant ». Une « reconnaissance nette » pour Yahya El Mir, le fondateur et président de Ziwig. Son test repose sur l’analyse des micro-ARN (miARN), une nouvelle classe de biomarqueurs qui jouent un rôle important dans l’expression des gènes. » Les micro-ARN sont détectés dans tous les fluides humains : l « L’avantage de la salive est qu’ils sont concentrés en nombre et qu’ils sont très bien conservés», explique-t-il à l’AFP. – Raccourcir l’errance – Parmi plus de 2 600 micro-ARN humains détectés à ce jour, près d’une centaine ont été identifiés par Ziwig comme étant impliqués dans l’endométriose et présents dans la salive. Maladie chronique touchant environ une femme sur dix, l’endométriose se traduit généralement par de fortes douleurs lors des règles et/ou des troubles de la fertilité. Aujourd’hui encore, son diagnostic est souvent fortuit, avec un retard moyen de sept ans. Grâce à son test salivaire « simple et fiable », Ziwig espère révolutionner la prise en charge des femmes concernées. Pour Claire Théodore, chirurgienne gynécologue, qui ouvrira des consultations dans le centre de santé attenant au laboratoire, « le test va changer beaucoup de choses », notamment en permettant de « raccourcir considérablement l’errance diagnostique ». Fin mars, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, indiquait que le gouvernement attendait les résultats des dernières études de la HAS en juin avant de décider de rembourser le test, qui coûte environ 1.000 euros, « d’ici la fin de l’année. » – « Routine » – Anticipant une forte demande à l’international mais aussi en France, Ziwig a investi dans le laboratoire landais pour se donner les moyens d’une réponse rapide depuis ce site industriel. « Alors que jusqu’à présent, seule une centaine de tests par semaine étaient réalisés manuellement, nous allons pouvoir en analyser 4 500 à 9 000 dans le nouveau laboratoire », précise Hikmat Chahine. Dans un espace de 120 m2, différentes étapes sont entièrement automatisées. Des pipettes contenant la salive des patients sont extraites deux microlitres de liquide, l’équivalent d’une seule goutte. Les machines mélangent les réactifs, avant l’étape de « séquençage » qui utilise les propriétés de la lumière pour mesurer précisément la quantité de molécules de micro-ARN. Grâce à l’intelligence artificielle qui analyse rapidement le très grand volume de données générées par le séquençage à haut débit, le test peut indiquer avec une quasi-certitude, en quelques jours, si la patiente est atteinte ou non d’endométriose. Dans un premier temps, les tests sont destinés à être prescrits après imagerie (échographie ou IRM) chez des patients adultes, dans le but d’éviter la laparoscopie, chirurgie invasive. “A terme, j’imagine que cela deviendra un outil de diagnostic de routine”, en cas de suspicion d’endométriose, anticipe Yahya El Mir. Mais l’entreprise ne veut pas se limiter à cette maladie. Elle a déjà lancé des études pour diagnostiquer, grâce à l’analyse et au séquençage des ARN salivaires, d’autres pathologies gynécologiques (kystes de l’ovaire, fibromes…), des cancers (utérus, ovaire) ou encore des cancers du sein. Charcot.ito/fmp/tes

 
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