Les numéros attribués aux listes peuvent-ils influencer les élections ? Les partis n’y croient pas et réagissent avec humour

Les numéros attribués aux listes peuvent-ils influencer les élections ? Les partis n’y croient pas et réagissent avec humour
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Le classement étant désormais connu, une question se pose : cette répartition favorise-t-elle un parti par rapport à un autre ? Par exemple, le Vlaams Belang, qui arrive en tête des sondages, obtient le numéro 1 et donc une visibilité supplémentaire, pourrait-on penser.

Elections 2024 : les numéros de liste sont connus, voici le numéro 1

Cependant, cette vision des choses n’est que spéculation. En l’absence d’étude sérieuse sur l’impact possible du numéro de liste sur le choix final dans l’isoloir, il est impossible de l’objectiver et de dépasser ce sentiment. C’est notamment l’avis de Jean Faniel, directeur général du Crisp (Centre de recherches et d’information sociopolitiques). “La question se pose à chaque fois, sans réponse évidente.

Si la place occupée par un candidat aux élections peut avoir un impact en termes de visibilité (les premier et dernier numéros par exemple), la même conclusion pour les numéros de listes eux-mêmes est moins évidente, estime encore le politologue.

Bart De Wever et son Roman X

Au sein du parti, le scepticisme est de mise. Les conseillers en communication et autres spécialistes d’images prennent les choses avec détachement. Prévot, patron des Engagés, voit dans l’attribution des numéros du pur folklore : «C’est toujours bien de ne pas être le dernier sur un bulletin de vote pour éviter que les gens hésitants ne voient les noms des autres partis avant le vôtre. Mais je pense que l’impact est marginal.« Au PS, même ton : l’attribution des numéros a »peu ou pas d’influence», précise le porte-parole de Paul Magnette.

Certains dirigeants politiques utilisent même l’humour. Entre autres, Bart De Wever a joué sur son amour de la culture latine : «Liste numéro 10 pour la N-VA ! On peut compter sur deux mois de publicité gratuite sur cette plateforme», a-t-il posté sur X (anciennement Twitter), tout en accompagnant son message d’un grand « X » aux couleurs de son parti. Il faut rappeler qu’en chiffres romains, 10 s’écrit X.

D’autres ont préféré diffuser des propos plus proverbiaux. Par exemple, David Leisterh, chef du groupe MR au parlement bruxellois et tête de liste régionale, semblait satisfait du numéro 2 accordé aux libéraux francophones : «Seul on va vite mais ensemble on va plus loin», a-t-il écrit sur les réseaux sociaux. Toujours au MR, le président Georges-Louis Bouchez s’est également amusé du numéro 2 donné aux libéraux : «Ensemble, nous sommes plus heureux ! »

François De Smet aurait pu craindre que le 13 lui porte malheur alors qu’une guerre interne l’opposant à Olivier Maingain déchirait les amarantes… Mais non : le patron du Défi y a vu l’occasion de souhaiter bonne chance à ses candidats tout en accompagnant son positif message avec des images de trèfles à quatre feuilles.

 
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