Le réseau de transports francilien n’est pas encore tout à fait dans une forme « olympique ». Mais le bulletin de ponctualité publié ce mercredi par Île-de-France Mobilités montre de nets progrès en février. Après un automne particulièrement mauvais sur la moitié des lignes de métro, plusieurs axes confirment leur tendance à la reprise. Les axes du RER engrangent également quelques points de régularité supplémentaires. C’est de bon augure pour les usagers quotidiens des transports, et pour les 10 millions de visiteurs attendus cet été pour les JO de Paris.
« Outre les trois lignes automatiques (1, 4 et 14) et la ligne 5 qui sont ou dépassent 100 % de régularité, les lignes 2, 9, 10 et 11 sont proches des 100 % (97 %, 99 %, 99 %, 95 %). % respectivement) et au-dessus des objectifs fixés par le contrat entre Île-de-France Mobilités et la RATP », se félicite IDFM. Même la ligne 7, mal en point en 2023, retrouve ses performances avec 93% de régularité.
En queue de peloton, plusieurs lignes fragiles confirment leur progression depuis janvier. La ligne 6 est à 91% en février (+5 points par rapport à janvier). La ligne 12 atteint 90% (+ 3 points), tandis que la ligne 13 affiche une amélioration de 6 points, avec 90% de trains à l’horaire.
Les lignes 3 et 8 toujours à la traîne
Deux lignes peinent encore à se rapprocher des 90 %, minimum requis sur le réseau souterrain. Le 3 atteint 86% en février (+ 2 points par rapport à janvier) et le 8 culmine à 84% (+ 2 points de %).
« Le plan d’action pour la ligne 8 annoncé en février dernier commence à montrer ses premiers effets avec une augmentation de 2%, due notamment aux cinq mesures immédiates pour améliorer les performances de la ligne 8, dont le recrutement de conducteurs supplémentaires ou encore le renforcement des maintenance avec des périodes prolongées, pour assurer une meilleure maintenance du matériel roulant, estime IDFM. La ligne 3, dont la principale difficulté vient du manque de chauffeurs et de l’absentéisme, s’améliore également. »
Une bonne tendance sur les RER A, B et D
Même si les perturbations « majeures » restent fréquentes, le réseau RER connaît également une amélioration. Le RER A est à 94,6% en février. « Concernant le RER B, la situation reste stable par rapport au mois dernier, avec un chiffre de ponctualité de 86,3 %. Île-de-France Mobilités attend le résultat du plan d’action mis en place par les opérateurs suite à l’audit d’Yves Ramette. »
La situation du RER D « s’améliore globalement sur l’ensemble de ses axes (+ 5 % par rapport à janvier), même si elle reste en deçà des objectifs fixés par Île-de-France Mobilités ». Le RER E n’est pas au top, avec une ponctualité de seulement 90,7 %.
Quant au RER C, qui est tombé à son plus bas niveau en janvier, avec seulement 80,9 % des trains prévus, ses axes sont en légère hausse (84 %). Mais certaines branches, au sud, continuent de souffrir d’une régularité médiocre, proche de 75 % (branche Dourdan).
Encore trop d’annulations de trains sur le réseau Transilien
IDFM « demande aux opérateurs de poursuivre durablement leurs efforts pour tenir les engagements pris et répondre aux attentes des Franciliens ». Île-de-France Mobilités porte une attention particulière à la ligne P, dont la ponctualité est de 89,7 % en février, et qui rencontre des difficultés en termes de fiabilité des infrastructures, notamment des impacts liés aux travaux de rénovation de la SNCF. Réseau.
Par ailleurs, Île-de-France Mobilités est vigilante sur les suppressions de trains faute de chauffeurs, qui ont considérablement touché les lignes C, D, H, J et L, où l’on apprend que 900 missions sur 15 000 ont été supprimées en février. « Ces coupes sont en partie liées aux vacances scolaires, et devraient se résoudre avec les recrutements sur lesquels s’engage Transilien SNCF Voyageurs. »
