« Nous vivons dans une irresponsabilité totale », réagit le président de la Fédération pastorale de l’Ariège

« Nous vivons dans une irresponsabilité totale », réagit le président de la Fédération pastorale de l’Ariège
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l’essentiel
Les derniers chiffres du Réseau Ours Brun ne surprennent pas Alain Servat, le président de la Fédération pastorale de l’Ariège. Un élu qui pointe une nouvelle fois l’« irresponsabilité totale » de la gestion de l’ours.

Le rapport annuel du Réseau Ours Brun ne pouvait pas tomber plus mal en Ariège, une semaine après qu’un ours ait attaqué des ruches à Ustou, dans le Couserans, dont le maire n’est autre que le président de la Fédération pastorale de l’Ariège, Alain Servit.

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Un élu fataliste face aux chiffres : « C’est une population qui évolue comme on le disait, et je ne suis même pas sûr qu’ils soient tous répertoriés, soupire-t-il. Cela évolue rapidement et de fait, les problèmes de cohabitation aussi. A Ustou on les voit, ils sont déjà partis et on a une population concentrée dans les Pyrénées centrales qui va devenir invivable. A l’échelle des Pyrénées, cela peut paraître minime, mais 74 ours sur notre territoire, ça fait beaucoup de monde.»

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“L’ours doit être éduqué, c’est tout”

Martelée depuis des années, la position de l’élu ne change donc pas. « Le problème, c’est que l’ours a moins peur de l’homme, souligne Alain Servat. Le fait de ne rien lui dire le rend familier avec l’homme et c’est une erreur. Lorsqu’il y aura un gros problème, par exemple avec un cercueil, nous devrons alors prendre des mesures d’urgence, mais il sera trop tard. Nous vivons dans une irresponsabilité totale. On dit qu’il faut lui faire peur, qu’il faut le former, lui dire que ce n’est pas du « open bar ». L’ours doit être éduqué, c’est tout.

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Présent au récent Parlement de montagne où l’exemple italien a été évoqué, le 19 mars à Saint-Girons, l’éleveur n’est cependant pas favorable à une régulation. Ou du moins, pas encore : « Je ne veux pas en entendre parler aujourd’hui », dit-il. « Mais si à un moment donné nous rencontrons une population trop concentrée dans un secteur, nous devrons trouver une solution. Ou alors, il faudra supprimer toute activité pastorale, toute activité touristique, et laisser la montagne à l’ours.»

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La saison d’estive ouvrira d’ici deux mois. Et avec elle, sans doute, la guerre judiciaire qui oppose depuis deux ans associations animalières et partisans de l’effarouchement. “Un ours qui attaque un troupeau à plusieurs reprises est un ours à problèmes, il faut l’effrayer et le faire partir”, précise Alain Servat. Sauf que nos amis de One Voice attaquent à chaque fois et cela enlève tout sens aux règles. . Je ne sais pas combien de temps cela prendra, mais un jour il y aura une catastrophe ; nous n’y échapperons pas.

 
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