Nouvelles mises en examen dans l’affaire de la voyante et du maire d’Agde

Nouvelles mises en examen dans l’affaire de la voyante et du maire d’Agde
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En enquêtant sur l’incroyable affaire de la voyante et de Gilles d’Ettore (LR), le maire d’Agde, les membres de la brigade financière du service interministériel de la police judiciaire de Montpellier ont fait de nouvelles découvertes. Deux cadres importants de la société Eiffage sont soupçonnés d’avoir participé au financement secret de travaux au domicile de la voyante. Dans ce volet de l’enquête, un chef d’entreprise audois a également été placé en garde à vue.

Les deux dirigeants d’Eiffage ont été mis en examen des chefs d’abus de confiance, de faux et d’usage de faux. L’un d’eux a également été mis en examen pour corruption active et son subordonné pour complicité de corruption. « Le premier a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Son subordonné était sous contrôle judiciaire. »

Il lui est interdit « de se rendre dans les locaux de la société Eiffage, d’exercer une activité de direction d’entreprise ou d’agence d’entreprise et d’entrer en contact avec plusieurs personnes dans le cadre de la procédure en cours », précise Raphaël Balland, le public procureur de Béziers.

Corruption et dissimulation

Les deux principaux protagonistes de cette affaire ont été inculpés le 21 mars et placés en détention provisoire. Le maire d’Agde pour détournement de fonds par personne dépositaire de l’autorité publique, prise illégale d’intérêts et corruption. Le voyant pour escroquerie, recel de détournement de fonds par personne dépositaire de l’autorité publique, recel de corruption et dissimulation de travaux.

Son mari, devenu directeur technique des services de la ville, pour recel de prise illégale d’intérêts, recel de détournement de fonds par personne dépositaire de l’autorité publique, recel de corruption. La femme est accusée de n’avoir déclaré qu’une partie de ses revenus dans le cadre de son activité indépendante à Agde en tant que voyante, médium et « guérisseuse ». Cette activité lui permet de développer une clientèle importante en acquérant une certaine notoriété.

” La voix “

Lors de sa garde à vue, la voyante a reconnu avoir utilisé un stratagème consistant à modifier sa voix auprès de nombreux interlocuteurs. En utilisant au téléphone cette voix apparemment masculine, calme et rauque, elle a réussi à leur faire croire qu’ils étaient en conversation avec un être surnaturel venu de l’au-delà. Cette « voix » incitait surtout ses interlocuteurs à se soucier du bien-être de cette femme, y compris matériellement.

La maire d’Agde était devenue l’une de ses amies les plus proches depuis leur rencontre en mai 2020. Elle avait réussi à lui faire croire à l’existence de « la voix ». L’édile est soupçonné pour sa part d’avoir commis le délit de prise illégale d’intérêts dans le cadre du recrutement des cinq personnes de l’entourage de cette femme et d’avoir détourné des fonds ou des biens de la municipalité ou de l’agglomération pour lui offrir de nombreuses largesses. ou des services.

Lors de sa garde à vue, il a reconnu être convaincu de l’existence de « la voix » et que cette femme, qu’il considérait comme sa fille, était dotée de pouvoirs surnaturels. Il nie avoir commis un quelconque crime. Sa demande de mise en liberté est étudiée aujourd’hui par la chambre de l’instruction. « Les mis en examen bénéficient toujours à ce stade de la présomption d’innocence », rappelle Raphaël Balland.

 
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