Par Éditorial Cantal
Publié le
1er 24 avril à 11h06
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Françoise est née Chazot le 7 février 1924 à Vézels-Roussy. Elle est la deuxième de quatre enfants une famille plus que modeste à une époque où le soutien aux familles nombreuses n’était pas d’actualité. Son père est revenu mutilé de la Grande Guerre fait de son mieux pour survivre sa famille.
« Dès le plus jeune âge, les vacances scolaires étaient synonymes travailler dans les fermes pour les garçons. J’ai été « placé » pour m’occuper des enfants dans maisons bourgeoises ” , elle dit.
Physiquement diminué, le père de Françoise a quitté ce monde alors qu’elle n’avait que 12 ans, un drame bien sûr pour toute la famille, mais plus particulièrement pour elle, car brillant à l’école, son père voulait qu’elle poursuive des études secondaires. Après, il n’en était plus question pour sa mère, il fallait d’abord nourrir la famille«J’ai pleuré», dit-elle aujourd’hui.
Certificat d’études en main
LE certificat d’études obtenu, ce qui n’était pas le cas de beaucoup de gens à cette époque, il dut faire face aula réalité du monde travail : femme de ménage, femme de chambreà Aurillac, Clermont-Ferrand puis Paris et ses longs voyages en transports en commun, « un choc quand on arrive du province » . N’étant pas satisfaite de sa situation professionnelle, elle décide de reconversionla Sécurité sociale d’Île-de-France disposait à l’époque d’un service dédié à l’orientation professionnelle des ses ressortissants qui souhaitait suivre une formation en vue de évolution de carrière volontaire ou forcé.
Les débuts de l’informatique
Les années 1950 sont arrivées. Une première expérience de dactylographe a été un échec en raison de problèmes physiques liés au dos, au vu des tests d’une autre proposition de reconversion vers informatique émergente “tu sais, c’est un domaine plein d’avenir » lui dit le conseiller afin de la convaincre face à son scepticisme.
Comme elle le dit encore aujourd’hui, ça n’a pas été facile d’apprendre tous ses « symboles », » J’ai brûlé chaque nuit jusqu’à 11h/minuit, mais au final, je suis très fier de mon parcours ce qui a quelque peu effacé ma déception de ne pas avoir pu poursuivre mes études.
Un mariage heureux
Sur un niveau personel, une vie heureuse avec André un tourneur rencontré chez un ami, mais aussi footballeur amateur de bon niveau, malgré sa disparition il y a une vingtaine d’années, une grande émotion se lit dans ses yeux lorsqu’elle évoque son souvenir « il était très gentil avec moi ” .
Françoise vit désormais en permanence à Aurillac puisqu’il est plus raisonnable qu’elle ne conduise pas. Autonome Dans son quotidien, son fils Patrick et sa belle-fille Maryse font régulièrement ses courses pour lui. « Quand il fait beau, je vais à Jardin des Carmesnous discutons avec des amis.
Médecin généraliste
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