l’essentiel
L’industrie métallurgique se porte bien et crée des emplois. Pour répondre aux besoins de recrutement d’une dizaine d’entreprises ariégeoises – une trentaine d’emplois à la clé – France Travail et ses partenaires mettent en place une grande opération de recrutement. « Ouvert à tous les publics, et particulièrement aux femmes », note Véronique Mucciante, directrice de l’agence France Travail à Pamiers. Première étape, vendredi 5 avril, deux réunions d’information, à Verniolle. Aucun diplôme n’est requis, mais des compétences et des soft skills.
Plus de 1 500 offres d’emploi l’an dernier, pour 600 demandeurs d’emploi inscrits sur les listes France Travail : l’industrie métallurgique connaît un fort développement, et cherche à recruter, parfois avec quelques difficultés « C’est le secteur qui a le plus recruté l’an dernier en Ariège , mais c’est un secteur en tension», reconnaît Véronique Mucciante, directrice de l’agence France Travail à Pamiers. Principal écueil : l’image de ces métiers, “qu’il faut changer”, ajoute-t-elle. Communiquer pour attirer des candidats motivés, puis les former : c’est tout le défi du recrutement qui va être lancé.
DDM – DDM THIERRY ANTOINE
Découvrir les métiers
« L’idée est d’attirer des candidats vers ces métiers qu’ils ne connaissent pas », poursuit Corine Commanay-Jauze, conseillère aux entreprises, animatrice du réseau industrie à France Travail. Nous parlons de candidats débutants, ou de ceux qui souhaitent changer de carrière et s’orienter vers la métallurgie. L’idée est de les attirer et de leur présenter ces métiers et les entreprises qui recrutent. Première étape : des réunions collectives d’information, prévues vendredi 5 avril prochain, à Verniolle (pôle technologique Delta Sud, inscription obligatoire).
Les entreprises seront présentes pour parler de leur métier et de leur activité. Les candidats intéressés pourront alors se présenter et participer à l’étape suivante : la visite des entreprises concernées. « L’objectif de ces visites est que les candidats soient confrontés à la réalité du terrain, ajoute Véronique Mucciante. C’est fondamental avant de se lancer dans une formation. Nous voulons sécuriser le recrutement. Aller sur le terrain, se confronter à la réalité, c’est très important, car l’idée est aussi de casser la représentation qu’on peut se faire de ces métiers.»
Une sélection sur mesure
Une nouvelle étape attend alors les candidats : des ateliers pour détecter leurs capacités. « C’est le MRS : méthode de recrutement par simulation » explique Carine Commanay-Jauze. C’est une méthode qui existe depuis plusieurs années. Il s’appuie sur des exercices qui permettent d’identifier les capacités d’un candidat, par analogie avec les tâches qu’il sera amené à accomplir dans l’exercice de sa profession. Ces exercices leur permettent de vérifier leur capacité à se former au métier qu’ils ont choisi.
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Une méthode « inclusive », ouverte à tous, notamment aux femmes, qui ne représentent que 26 % des salariés du secteur. Nous disons qu’il y a aussi une opportunité pour les femmes dans ce secteur», note Véronique Mucciante. Les candidats seront testés, en même temps, dans les trois métiers concernés (machiniste, ajusteur, chaudronnier). Les candidats pourront ainsi s’orienter en fonction des tâches qu’ils accomplissent le mieux. Suit un entretien de recrutement avec les entreprises. “Un entretien de motivation”, précise Véronique Mucciante. Si un candidat est sélectionné par plusieurs entreprises, le choix lui appartient, avant de commencer la formation (400 heures, soit deux mois et demi), chez Recaéro formation, avant de signer, en septembre, des contrats de professionnalisation avec l’entreprise qui l’a recruté. France Travail finance ainsi ces formations, qui « répondent directement aux besoins des entreprises », conclut le directeur de France Travail.
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