La magie de Randal Kolo Muani, les échecs de Kylian Mbappé

Il n’a rien pu faire face aux deux buts chiliens et n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent à part une frappe molle de Sanchez (9e). Le genre de match frustrant pour les Milanais, qui ont assuré des reprises propres et des interventions solides dans les airs.

Actif en défense, il a plutôt bien débuté son match avant de s’effondrer sur le terrain, visiblement blessé aux ischio-jambiers.

Jonathan Clauss, blessé contre le Chili

Crédit : Getty Images

Lâché contre l’Allemagne, il a eu le mérite de se relever. Sa relation avec Kolo Muani respirait la fluidité et il aurait pu offrir une passe décisive à Mbappé sans la maladresse du Parisien (44e). Plus discret en seconde période, il a globalement tenu son couloir.

Plutôt calme dans les duels, il s’est montré autoritaire dans ses courses et son jeu de corps. Très actif à la reprise avec une réussite incertaine, il a contribué au manque de rythme de la rencontre avec un jeu qui a parfois manqué de spontanéité. Son retour devant Diaz (90e) a pourtant été crucial dans les dernières minutes, dans l’une des situations les plus chaudes du match.

• En bref… Décisif en fin de match.

Il a laissé la responsabilité de la récupération à Saliba et a passé une soirée assez discrète. Solide en défense, il s’est montré précieux en fin de match lorsque le Chili a poussé pour égaliser. C’est alors que son gabarit soulagea son équipe.

• En bref… Rien à lui reprocher mais on l’a connu plus autoritaire.

Il a commencé par prendre l’eau sur l’ouvreur chilien en se faisant transpercer le dos. Il s’est rattrapé en distribuant les offrandes, à l’image de son centre parfait pour Kolo Muani (27e). Giroud était plus brouillon (69e), mais la passe du Milanais était toujours aussi précise. Il s’est retrouvé en mode buffle sur une course de 60 mètres mal conclue (80e). Moins inspiré en revanche dans sa relation avec Mbappé.

• En bref… Deux buts et huit passes décisives : Théo Hernandez est le défenseur des Bleus le plus décisif du 21e siècle.

Il n’a pas joué au même rythme que ses coéquipiers. Aux quatre coins du terrain, il a donné de l’énergie aux Bleus malgré un début de match à l’envers. Si son égalisation est réussie, il a le mérite d’essayer alors que les autres regardaient leurs chaussettes. Ce but l’a transformé et il s’est transformé en pieuvre, récupérant les ballons dans les zones dangereuses. Il lance de nombreuses offensives et est à l’origine du deuxième but français. Après la pause, il s’est surtout illustré avec des remontées épiques.

Bref… Certainement l’homme en forme du groupe France.

Il était en retard sur les deux buts chiliens et il a globalement manqué d’agressivité dans ses interventions. On aurait aimé qu’il mette les doigts dans le grip et il a fallu une superbe intervention de Saliba pour rattraper une de ses pertes de ballon en fin de match (90e). En revanche, ses changements d’ailes restent un régal. Le Madrilène a aéré le jeu et a installé ses ailiers dans un fauteuil.

Il a d’ailleurs complètement raté son premier quart d’heure. Après avoir perdu deux ballons dans les 100 premières secondes du match, il a été éliminé lors du premier match chilien. S’il a repris ses esprits, même ses choix ont manqué d’impact, il a dû quitter sa place avant la pause, victime d’une grosse charge à la cheville (43e).

Il est entré dans un match qui manquait d’énergie. Il aurait pu apporter son sourire et son sens du combat. Mais il jouait sur la pointe des pieds. Pour convaincre Deschamps, il faudra plus de personnalité même s’il a contribué à densifier les lignes.

• En bref… Dans son registre en Bleu.

Dans une équipe où la gestion de l’effort était la norme, il ne calculait pas. Aimant de ballons, il initie, relaye ou conclut toutes les offensives françaises. Son joli coup de casque a donné la victoire à son équipe et récompensé son activité. De bons décalages pour Koundé, des appels pointus et, surtout, quel numéro pour servir Giroud sur le troisième but des Bleus… De quoi retrouver une bonne dose de confiance.

• En bref… Homme du match.

Remplacé par Moussa Diaby (83e).

Longtemps, il s’est contenté de réductions ou de jeux à deux sans jamais exister dans l’aire chilienne. Absent des débats, il apparaissait quand et où il fallait pour transformer un caviar de Kolo Muani (72e). Un but, c’est ce qu’on lui demande, et pas grand-chose d’autre.

Remplacé par Marcus Thuram (83e).

Hormis sa passe décisive pour Fofana (19e), il n’a jamais influencé le cours des événements. Étonnamment discret, le capitaine des Bleus a commis de nombreux mauvais choix et a raté une bonne occasion après un décalage de Koundé (45e). Son association avec Hernandez a été réduite à néant et les Bleus ont privilégié le latéral droit pour agacer les Chiliens.

• En bref… Sans doute son match le plus confidentiel en équipe de France. On attend plus d’implication de la part d’un capitaine…