Pourquoi les infections sexuellement transmissibles continuent-elles à augmenter autant en Belgique ? – .

Pourquoi les infections sexuellement transmissibles continuent-elles à augmenter autant en Belgique ? – .
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Il ne s’agit pas d’une tendance nouvelle – elle est observée depuis une vingtaine d’années – mais plutôt d’une tendance qui se confirme de manière inquiétante : les infections sexuellement transmissibles (IST) sont en hausse dans notre pays, et notamment la blennorragie. . Comme l’a indiqué ce lundi l’Institut de santé publique Sciensano, les chiffres montent en flèche, en Belgique comme dans le reste de l’Europe, comme le confirment les dernières données du réseau des laboratoires sentinelles (Epilabo).

»Une analyse préliminaire des données jusqu’à fin 2023, encore incomplète, montre que l’augmentation (des IST) s’est poursuivie l’année dernièreprévient Sciensano. La chlamydia était l’IST la plus fréquemment diagnostiquée en Belgique, tant dans la population générale que chez les femmes. Chez les hommes, la gonorrhée est devenue l’IST la plus courante en 2023. Depuis 2019, l’augmentation des diagnostics de gonorrhée est en effet nettement supérieure à celle des infections à chlamydia et syphilis, qui restent moins fréquentes.

Les facteurs impliqués

Pour les acteurs de terrain, comme la Plateforme de Prévention du SIDA, cette augmentation des IST est le résultat de multiples facteurs. Et d’énumérer : la moins bonne connaissance de la population des informations relatives aux IST, que ce soit en termes de mode de transmission, de prévention, de dépistage ou de traitement ; une baisse de l’utilisation du préservatif conduisant à des comportements à risque ; une évolution des méthodes de réunion qui, aujourd’hui, sont facilitées par les applications ; un effet « post-Covid » négatif, certains jeunes semblant vouloir « rattraper le temps perdu », d’une certaine manière, sans compter que, pendant cette période, l’accès à l’information sur le terrain a été largement réduit voire non -existant.

Infections sexuellement transmissibles : à quand remonte votre dernier test ?

»D’après nos observations sur le terrain, nous assistons à un sentiment de banalisation des IST et beaucoup nous disent ne pas se sentir concernés.regrette Thierry Martin, directeur de la Plateforme Prévention Sida. Les jeunes, et les moins jeunes, abandonnent trop souvent et trop vite le préservatif, sans forcément avoir réalisé un test de dépistage dans des conditions adaptées.». Face à l’évolution des méthodes de rencontres actuelles, « il est urgent que les applications de rencontres s’impliquent et puissent prendre leur part de responsabilités dans la prévention des IST ».», estime la Plateforme, qui appelle à renforcer l’accès gratuit aux préservatifs ainsi que le dépistage précoce des IST. D’autant plus qu’à leurs débuts, la plupart des IST sont asymptomatiques, ce qui signifie que de nombreuses personnes peuvent être infectées sans le savoir et donc en contaminer d’autres. “De plus, un traitement précoce réduit la charge virale ou bactérienne chez les personnes infectéessouligne la Plateforme, ce qui diminue la probabilité de transmission à d’autres personnes».

 
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