Insomnie, apnée, cauchemars… de plus en plus de personnes sont touchées par des problèmes de sommeil

Insomnie, apnée, cauchemars… de plus en plus de personnes sont touchées par des problèmes de sommeil
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C’est une affaire très personnelle, et pourtant partagée par sept Français sur dix : dormir est parfois compliqué. Il y a les petits et les gros dormeurs, ceux du matin, ceux du soir, les imperturbables et les hypervigilants… C’est ce qui rend la question si complexe à traiter. A l’occasion de la Journée mondiale du sommeil ce vendredi 15 mars, les habitants de la région nous racontent à quel point leurs problèmes de sommeil prennent de la place dans leur vie.

Il n’existe pas de méthode parfaite pour mieux dormir, même si un ensemble de bonnes pratiques liées à une bonne hygiène de vie optimise les chances de tomber dans les bras de Morphée. 70 % des Français éprouvent des difficultés à s’endormir, et 20 % souffrent de troubles chroniques, précise Santé publique France. Insomnie, apnée, paralysie du sommeil… Sans oublier l’hypersomnie et la narcolepsie qui provoquent fatigue et somnolence quel que soit le nombre d’heures de sommeil.

Insomnie : un fléau chez les Français

Pour Emma, ​​31 ans, la somnolence arrive au travail, lors des discussions entre amis, lorsqu’on s’occupe des enfants, en conduisant… «Ça bouffe tout. Je suis au travail, je veux dormir. Quand je rentre à la maison, c’est tout ce pour quoi je suis bon. Quand je me couche, ça ne vient pas. Il s’agit de l’insomnie : difficulté à s’endormir ou à dormir suffisamment. “Je ne comprends pas. C’est comme si mon corps voulait que je sois fatigué. Je suppose qu’il m’en veut pour quelque chose.

Il y a quatre ans, Arnaud* a été victime d’un accident du travail. Il n’a pas réalisé que sa palette était mal alignée sur son monte-charge. Il lui tomba sur le bras. Il attribue sa fracture à la fatigue : «Je me sentais tout le temps épuisé. Mais comme je n’arrivais pas à dormir, je me suis dit que mon corps n’en avait pas besoin de plus. J’avais un brouillard constant dans la tête. Je n’étais jamais pleinement dans quelque chose, dans les discussions, dans le travail, même quand mes enfants me parlaient, j’étais ailleurs.

Grâce à son médecin, Arnaud* a mis en place une routine draconienne : régime, sport, soleil, travail… Dès son réveil, le quadragénaire ne laisse rien au hasard, bien conscient que la qualité de son sommeil est en jeu dès le matin.

Apnée du sommeil

Jean-Jacques a 79 ans. Depuis une quinzaine d’années, il souffre d’apnée du sommeil. La pathologie se manifeste par « pauses respiratoires ». Pendant 10 à 30 secondes, plusieurs fois par heure, la respiration des patients s’arrête, entraînant des lésions cardiaques et cérébrales.

« Au début, j’avais peur de porter un masque toute la nuit, c’était comme une intrusion dans mon intimité. Maintenant, je ne peux plus dormir sans. L’angoisse de savoir que sa respiration s’arrête lorsqu’on est inconscient, les troubles psychologiques et les problèmes de santé que cela provoque… peuvent durer des années avant que les patients ne trouvent un dispositif d’assistance adapté.

Quand le sommeil est anxiété

Autre conséquence affectant la qualité de vie : l’anxiété. Anxiété de passer une mauvaise journée parce qu’on a mal dormi, anxiété de mal dormir le soir, anxiété de ne pas dormir du tout pour certains… La paralysie du sommeil, qui consiste à se réveiller sans pouvoir bouger au milieu de la nuit, est particulièrement anxiogène.

Cauchemars éveillés, ces phases de paralysie provoquent chez les personnes qui en souffrent une réelle peur du sommeil. Comme en témoignent les groupes Facebook qui regroupent les victimes de cette pathologie : «Ça me terrifie», «Je n’ose plus dormir», «L’heure du coucher devient effrayante».


*Prénom modifié

 
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