Dans le Val-d’Oise, cette zone de biodiversité se fait attendre

Dans le Val-d’Oise, cette zone de biodiversité se fait attendre
Dans le Val-d’Oise, cette zone de biodiversité se fait attendre

Par Jérôme Cavaretta
Publié le

5 mars 24 à 19h46

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Un sérieux retard à l’allumage. Alors que Dassault s’apprête à investir sa nouvelle usine sur le Plaine des Linandes, la zone de biodiversité portée par le projet joue toujours un rôle en Arlésienne. Aucun aménagement n’est pour l’instant sorti de terre dans ce coin de Cergy (Val-d’Oise) dominé par lignes à très haute tension.

Mis sur la table lors du dernier conseil municipal par Didier Areias, conseiller municipal de l’opposition de droite, le sujet a obligé Jean-Paul Jeandon, le maire Ps de Cergy, à s’exprimer sur cette inertie palpable.

Attendre

« La plaine de la biodiversité n’est pas du tout abandonnée, elle a juste été mise en veille », a rassuré l’élu. Avant de revenir sur l’origine de cette léthargie. “C’est à cause d’une décision du Sdis (Service départemental d’incendie et de secours, ndlr) qui, unique en France, avait décidé que pour les lignes à très haute tension, un espace de sécurité de 50 mètres de part et d’autre de la plaine, ce qui ne n’existe nulle part ailleurs en France puisque la loi n’est pas ça ».

Conséquence : « La communauté urbaine a été obligée de faire appel à un cabinet de conseil spécialisé dans ce domaine pour prouver qu’il pouvait y avoir une intervention du Sdis dans ce périmètre de 50 mètres sans qu’il y ait de danger pour les pompiers. Nous avons passé un an et demi là-dessus… Sans cette solution, nous étions confrontés à un problème de planification. »

Désormais, plus rien ne semble s’opposer à la naissance de la zone de biodiversité de la plaine des Linandes. L’obstacle a été supprimé.

« Cela fait seulement dix jours que nous avons eu l’accord du Sdis pour enfin avancer. Aujourd’hui, nous avons un plan de développement, a indiqué Jean-Paul Jeandon lors de la séance du conseil municipal. Nous sommes aujourd’hui quasiment certains de pouvoir avancer, indépendamment des procédures traditionnelles d’urbanisme réglementaire. Nous pourrons présenter l’année prochaine les avancées de cette plaine de biodiversité. »

D’une superficie de 12 hectares, la zone de biodiversité sera complétée par une zone agricole de 2,5 hectares qui fera l’objet d’un appel à projets. « Il y aura aussi des jardins familiaux et la création d’une maison solidaire », précise le maire de Cergy. « Cela permettra au Maillon (l’épicerie sociale de Cergy, ndlr) de disposer de locaux dignes de l’action qu’il mène en faveur des plus démunis. »

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